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Intégration régionale, politique et droits de l’homme en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
La problématique autour de la mise en œuvre de la zone de libre-échange africaine côtoie, dans les journaux camerounais parus jeudi, des sujets liés à la politique intérieure ainsi que les pressions internationales sur le respect des droits humains.
La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, sous le prétexte d’un plaidoyer, a engagé, si l’on en croit Le Quotidien de l’Économie, des pressions sur le gouvernement de Yaoundé en vue de faciliter l’entrée en vigueur du processus d’intégration commerciale et économique.

C’est le commissaire aux Affaires économiques de l’Union africaine (UA), le Pr Victor Harison, qui s’est, explique Défis Actuels, fait le porte-voix de cet appel, estimant, en dépit des avancées notables et significatives qu’il est raisonnable, à ce stade, d’envisager sa mise en œuvre effective dans le courant de l’année.

A l’horizon 2045, prolonge Tribune d’Afrique, l’organisation continentale espère également l’entrée en service d’une banque centrale, d’un fonds monétaire, d’une banque d’investissements et d’une bourse panafricaine, afin notamment d’accompagner la dynamique d’intégration. Un vieux projet laissé en friche, mais qui est désormais stratégique pour les pays du continent.

Pressions pour pressions, et concernant la crise sécessionniste anglophone, The Guardian Post se fait le porte-parole de certaines puissances occidentales et organismes internationaux, qui souhaitent que le Conseil de sécurité des Nations Unies, après de longs mois de tergiversations, se saisisse d’urgence d’un conflit qui s’envenime au moment même où le régime de Yaoundé, lui, continue de jouer la montre pour ne pas prendre le problème à bras le corps.

Comme un seul homme, Émergence et Mutations se font également l’écho des pressions, celles-là de l’ONG Human Rights Watch qui, estimant la situation suffisamment préoccupante sur le théâtre des opérations, presse l’ONU d’intervenir pour faire cesser le bain de sang et les exactions diverses.

Avocat et activiste des droits de l’homme, l’avocat Nico Halle, dans les colonnes de The Reporter, estime pour sa part que le président Paul Biya a toutes les cartes en main pour mettre un terme à cette crise sans avoir besoin de faire intervenir les forces de défense et de sécurité, et surtout sans aucune intervention des forces étrangères dites de maintien de la paix.

«Le Cameroun n’est certes pas un paradis de démocratie, encore moins un parangon en matière de respect des droits humains, mais il n’est pas non plus cet enfer que caricaturent certains avec des arrière-pensées, s’insurge l’éditorialiste de Aurore Plus. C’est à croire que les diplomaties occidentales sont mal, ou peu informées sur les réalités du terrain. Ou qu’elles ont opté pour la mauvaise foi. Dans l’un et l’autre cas, il y a comme un parti-pris évident qui fausse le jeu de ces partenaires au développement, donnant l’impression d’un chèque en blanc aux anarchistes de tous bords.»

Pour le bihebdomadaire, la seule voie pour résoudre les problèmes du Cameroun reste et demeure la voie démocratique, celle qui passe par la reconnaissance de la délégation des pouvoirs aux élus du peuple, de la capacité de ceux-ci à exprimer les attentes du peuple et enfin du respect des lois et règlements que les Camerounais eux-mêmes ont adoptés.

Et voici que les élus, justement, montent au créneau pour décrier un autre phénomène, tout aussi dangereux : la montée en force du tribalisme pour laquelle le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune consacre un vox-pop de parlementaires actuellement en session ordinaire, et qui à la quasi-unanimité expriment leurs inquiétudes tout en proposant des pistes de solutions pour inverser la tendance, voire retrouver l’unité dans la diversité, «marque de fabrique camerounaise».

«Jamais, depuis les indépendances, le Cameroun n’avait autant été secoué par le spectre de la division tribale qui menace toute la nation dans ses fondements, soupire Le Jour qui propose l’adoption d’une loi sur le sujet. Le discours ethnique est revenu sur le devant de la scène de façon inquiétante.»