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Présidentielle 2020/Réformes taillées sur mesure : Le régime cinquantenaire veut écarter de potentiels candidats

Togo - Politique
L'on ne veut pas paraître des oiseaux de mauvais augure. Mais les tractations du laboratoire du régime cinquantenaire qui veut faire des réformes pour plaire à son « champion » Faure Gnassingbé et écarter de potentiels candidats à la présidentielle de 2020, risquent de faire basculer une fois encore le Togo dans un lendemain difficile. Ce qu’on ne souhaite d’ailleurs plus, après ces énormes sacrifices consentis par un peuple fatigué par tant d’années de lutte contre la dictature.
Depuis quelques heures, les ébauches de ce que veut présenter le régime de Faure Gnassingbé aux Togolais comme réformes, sont en train de circuler dans les officines. Et selon les informations qui parviennent des sources proches du laboratoire, ces réformes qui doivent être inclusives, selon les partenaires du Togo, à l’instar de l’Allemagne qui l’a réitéré à travers son ambassadeur au Togo mardi dernier, seront plutôt destinées à écarter certains de la course à la présidentielle de 2020.

Selon le document qui circule déjà, le mandat présidentiel sera bien sûr limité à 2 renouvelable, et nul ne peut faire deux mandats consécutifs. L’âge limite pour être présidentiable serait désormais de 70 ans au plus à la date du dépôt de candidature et de 35 ans au moins. Pour être candidat, il faut avoir résidé de façon continue les 24 derniers mois précédant la tenue du scrutin...Hormis les séjours officiels hors du territoire des diplomates et des personnes en mission...

Or selon l’article 60 de la Constitution de 1992, il faut avoir résidé de façon continue sur le territoire togolais 12 mois précédant la tenue du scrutin. C’est surtout à cet endroit où le régime cinquantenaire commet la grande bourde.

Ce n’est un secret pour personne. Le Togo connaît aujourd’hui une situation politique instable. Et donc ce n’est pas le moment de faire des réformes pour exclure de potentiels candidats au risque d’envenimer davantage la situation. C’est quand même extraordinaire ce qui se passe dans ce pays.

Au moment où tout le peuple togolais debout, exige le départ de Faure Gnassingbé en 2020 (sa candidature est contestée), c’est ce dernier qui fait des textes pour exclure d’autres Togolais qui ambitionnent diriger le pays. Cette boulimie du pouvoir ne peut qu’entraîner le Togo vers un lendemain incertain. Et c’est grave pour un pays qui connaît des crises successives au point où son économie en laisse des plumes.

Aujourd’hui, nombreux sont les observateurs qui s’accordent à dire que les réformes qui doivent venir, ne peuvent se faire que dans l’esprit et la lettre de la feuille de route de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Toute autre entreprise conduirait le pays vers des troubles que les Togolais ne veulent plus vivre.

Si l’opposition devrait être radicale, Faure Gnassingbé ne sera pas candidat en 2020, étant donné qu'il boucle son troisième mandat. Lorsque le problème de rétroactivité s’est posée dans ce pays, c’est le régime qui criait qu’on ne doit pas faire des lois pour écarter des gens de la course à la présidentielle. Mais aujourd’hui, le même régime prend cette voie dangereuse, c'est-à-dire l'exclusion.

En tout cas, on ose croire que le régime de Faure Gnassingbé a encore un minimum de lucidité pour abandonner cette voie qui conduit à des réformes exclusives, sources d’autres tensions politiques. La crise a assez duré.


I.K