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Prolifération des carrières sauvages de sable : Des OSC interpellent le gouvernement

Togo - Societe
Des organisations de la société civile s’insurgent contre la recrudescence du phénomène de création des carrières sauvages. En conférence de presse ce lundi 18 mars à Lomé, les organisations de la société civile, notamment le Nouveau Citoyen, le Comité de réflexion et d’action pour la promotion des droits de l’homme (CRAPH), Novation Internationale, Solidarité planétaire branche du Togo, (SP-BT) et l’Association des jeunes pour assistance et actions humanitaires (AJAAH), ont dénoncé, à travers une déclaration, ce fléau et interpellent les autorités compétentes à prendre des mesures afin de sanctionner les acteurs véreux qui sont impliqués dans ce drame
Saisis par les populations riveraines de ces localités, ces organisations de la société civile ont effectué des visites discrètes les 07, 11 et 16 mars derniers dans les zones concernées. Ces visites inopinées ont permis de constater que de vastes domaines exploités avec des outils rudimentaires pour la plupart, et sans aucune étude d’impact environnemental et social préalable, créant ainsi un drame environnemental avec une destruction massive de terres cultivables.

« La situation est inquiétante, et c’est le pourquoi nous voulons interpeller les autorités compétentes par rapport au drame socio-environnemental qui se produit actuellement dans les localités d’Akoumapé, d’Abobo-Sagonou et à Avéta, lié à l’exploitation illicite de ces carrières sauvages », a déclaré Espoir Koudjodji, Président du « Nouveau Citoyen ».

A Akoumapé par exemple, on note plus de quatre sites, de grosses fosses qui sont creusées pour l’extraction du sable et qui sont abandonnées au fur et à mesure que l’exploitation touche à sa fin.

La déclaration précise également qu’avant la mise en place de ces carrières sauvages, ces acteurs illégaux opèrent un abattage anarchique des arbres, créant conséquemment un sérieux problème environnemental lié à la déforestation. Des femmes travaillant dans ces carrières sauvages sans aucune mesure de sécurité, la plupart du temps avec leurs enfants au dos ou laissés à la lisière des fosses.

D’après les informations recueillis sur le terrain, une entreprise semble-t-elle légale, basée à Avéta sur l’ancien site de CECO BTP, ne disposant pas d’enseigne affichant clairement son identité, serait propriétaire de ces carrières sauvages qui constituent sa base d’exploitation.

Pour les cas en question, il a été signalé que ces acteurs illégaux sont de connivence avec les autorités locales ainsi que certains commis des services compétents, notamment les mines et l’environnement.

« Nous interpellons les autorités compétentes, notamment les mines, l’environnement, la sécurité et l’administration territoriale à agir pour pouvoir décourager ces acteurs illégaux afin d’éviter ce drame socio environnemental en gestation dans ces différentes localités », a plaidé le Président du « Nouveau Citoyen ».

Rappelons qu’il y a deux (2) ans, des campagnes de dénonciation de ce phénomène initiées par ces mêmes organisations de la société civile ont abouti à la fermeture de trois (3) carrières sauvages installées sur le long du littoral à Dévikinmé, Nimagnan et Alogavi.

Un communiqué conjoint avait été sorti par les ministères de l’Environnement, des Mines et de l’Energie, le ministère de la Sécurité et l’Agence nationale de gestion de l’environnement (ANGE) ; interdisant la création et l’exploitation de carrières sauvages de sable avec une mise en garde des contrevenants assortie de sanctions prévues par la loi.

Nicolas