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Les responsables politiques africains louent les opportunités offertes par les plans climat nationaux

Ghana -
La Semaine africaine du climat s'est officiellement achevée aujourd'hui, clôturant un programme d'événements de cinq jours à Accra, accueillis par le gouvernement de la République du Ghana dans le Centre international de conférences de la ville.
Lors de la réunion de synthèse, les intervenants ont présenté les principaux points à retenir à l'Ambassadeur Luis Alfonso de Alba, Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sommet sur le climat, qui les lui transmettra et auront valeur de contribution au Sommet de septembre prochain. Ceux-ci se sont articulés autour de trois thèmes qui ont fait l'objet de discussions lors de cette Semaine du climat - Villes et action locale, Transition énergétique et Solutions fondées sur la nature - et qui correspondent directement à trois des " domaines de transformation " que le Secrétaire général des Nations Unies a spécialement sélectionnés pour guider ce Sommet qui se tiendra à New York.

L'Envoyé spécial a tôt fait de rappeler aux délégués présents à la réunion de synthèse, intitulée "Le chemin d'Accra au Sommet de l’ONU sur le climat", que ledit Sommet doit aboutir, non pas à une déclaration, mais à une liste concrète d'actions : « L'engagement du Secrétaire général de l'ONU est de suivre, avec les acteurs qui auront pris des engagements lors du Sommet, les progrès et la mise en œuvre de ces engagements. Nous nous sommes consacrés lors de cette réunion ici, à Accra, à identifier les actions qui seraient pertinentes dans toute la région, telles que celles sur la résilience et l'adaptation. »

Les rapporteurs qui ont présenté ces principaux points - M. Manuel de Araújo, maire de Quelimane (Mozambique), S.A.R. la Princesse Abze Djigma, présidente de la Fondation Princesse Abze Djigma, et Mme Djatougbe R. Aziaka, Présidente de Togo Welfare, Journaliste-Directrice d’EcoConscience TV - ont, à tour de rôle, profité de l'occasion pour s'adresser à l'Envoyé spécial et de faire la synthèse des discussions.

Mais avant d’aborder ces principaux points, le maire de Quelimane, M. Manuel de Araújo, a parlé de la façon dont sa région subit actuellement les répercussions catastrophiques des changements climatiques.

Faisant allusion au cyclone Idai, qui a frappé le Mozambique, le Zimbabwe et le Malawi, touchant plus de 2 millions de personnes, il a dit : « Je pense que je suis bien placé pour parler du changement climatique, car mon peuple en subit les conséquences en ce moment même. »

L’une des tendances mise en exergue à de nombreuses reprises au cours de la réunion de synthèse - et qui a constitué un élément essentiel du dialogue régional des CDN lundi et mardi - est que les responsables politiques africains se concentrent désormais de manière concertée sur les opportunités des Contributions déterminées au niveau national (CDN) de leurs pays respectifs. Les Contributions déterminées au niveau national sont les plans d'action climatique nationaux dans le cadre de l'Accord de Paris.

Toutefois, comme il l’a également été montré lors du débat de haut niveau de mercredi, l'obstacle à l’accomplissement de ces progrès reste un investissement adéquat, qui devrait être facilité par des conditions favorables et des instruments financiers adaptés à la région, telles que les obligations vertes et climatiquement responsable, les obligations à vocation spéciale et le financement participatif.

Il y a de nombreux signes de progrès. Selon le rapport "Bonds and Climate Change State of the Market 2018" (État du marché 2018 : obligations et changement climatique), on estime à 1,45 trillion le nombre d'obligations vertes liées à la protection du climat et émises en 2018 seulement. En outre, la Banque africaine de développement va doubler ses engagements financiers en faveur du climat sur la période 2020-2025. Et lors du premier One Planet Summit régional à Nairobi la semaine dernière, la Banque africaine de développement s'est engagée à consacrer au moins 25 milliards de dollars pour financer la lutte contre le changement climatique, s'engageant à allouer 40 % de ses approbations annuelles au financement du climat d'ici 2020.

La Semaine africaine du climat était la première des trois manifestations climatiques régionales annuelles de cette année - les deux dernières étant la Semaine du climat de l'Amérique latine et des Caraïbes et la Semaine du climat de l'Asie et du Pacifique- les informations concernant chacune de ces manifestations seront publiées prochainement. La Semaine africaine du climat est orchestrée par un certain nombre de partenaires clés, dont le Partenariat de Marrakech, l'ONU Changements climatiques, le Groupe Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque ouest-africaine de développement, le CTCN, le PNUE, le Partenariat PNUE-DTU, le PNUD et l'IETA.