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L’interview de François Boko sabotée à la rédaction de RFI

Togo - Politique
Une polémique envahit la toile depuis ce matin concernant la diffusion de l’interview de l’ancien ministre togolais de l’Intérieur, Me François Akila-Esso Boko, sur Radio France Internationale (RFI). Nombreux sont ces internautes, surtout Togolais, qui s’étonnent du fait que l’interview soit répandue sur les réseaux sociaux avant même l’heure de diffusion annoncée sur RFI. D'ailleurs, cette radio n'a plus finalement diffusé l'élément. Après des investigations menées par notre Rédaction, il a été découvert qu’il s’est agi d’un sabotage par des taupes à la rédaction de la radio française.
En effet, il a été annoncé que l’entretien de Me François Boko avec Christophe Boisbouvier de RFI, sera diffusé dans « Afrique Matin » tout le long de la matinée de ce lundi 26 mars 2019. Mais déjà depuis hier dimanche, l’élément se retrouvait sur les réseaux sociaux, notamment sur les plateformes WhatsApp. Comment une interview réalisée et préparée pour être diffusée sur radio de cette envergure, peut se retrouver sur la place publique 24 heures avant la date prévue pour sa diffusion en exclusivité ?

Selon des sources proches de l’ancien ministre que nous avons réussi à joindre, il s’agit tout simplement d’un sabotage au sein même de la radio. Il y a dans la rédaction de RFI, indique notre source, des taupes qui ont mis la main sur l’interview et l’ont ensuite balancé au régime de Lomé. Ce dernier, ayant cet élément en attente d’être diffusé, l’a publié sur les réseaux sociaux tout en faisant pression sur RFI de ne pas le diffuser.

C’est ainsi que ce matin, l’on n’a eu aucune trace de cette interview sur RFI, mais elle est répandue sur les réseaux sociaux, provoquant des spéculations et des interprétations diverses sur le but visé par les tenants et les aboutissants de cette interview qui devrait être un bien précieux de la rédaction de cette radio respectée et respectable au sein de la corporation des journalistes en Afrique et dans le monde.

C’est extrêmement grave, poursuit la source, qu’une rédaction de cette envergure puisse se laisser entraîner sur un terrain où des taupes peuvent mettre aisément la main sur des éléments internes à la radio et les balancer à leurs « clients » dans les palais présidentiels en Afrique.

Une rédaction est comparable à un couvent où tout ce qui se prépare n’est connu de personne (en dehors de la rédaction), sauf après publication. Dans les écoles de journalisme, le secret de la rédaction fait partie du b-a ba du métier. Mais qu’une interview non encore diffusée soit balancée à ceux qu’elle pourrait déranger, par des acteurs de cette même rédaction, est très grave.

Même une radio locale connaît ces règles élémentaires que RFI a fait semblant d’ignorer. En tout cas, cela ne peut être autrement quand on sait que certains des journalistes de cette radio ou ces taupes ont toujours circulé dans les palais présidentiels en Afrique pour proposer leurs « services » aux dirigeants du continent, notamment les dictateurs. On a connu de ces journalistes qui, lors du sommet maritime à Lomé, ont été accueillis tous frais payés (hôtels, restaurants, etc.).

Au nom des publicités que le régime de Lomé envoie à RFI, il a réussi visiblement à infiltrer cette radio dont la rédaction est devenue la cour du roi Pétaud où n’importe qui peut rentrer et faire du n’importe quoi. Ça ne fait quand même pas sérieux. Les acteurs politiques africains perdront peut-être l'engouement à se confier à cette radio (interviews, entretiens, émission, etc.) de peur de retrouver ces débats sur la place publique sans que la radio concernée n’ait cette conscience professionnelle de protéger l’élément, et le diffuser à l'heure convenue.

L’interview de Me François Boko n’a pas été diffusée par RFI. On la retrouve plutôt sur les réseaux sociaux. Une faute professionnelle grave dont est coupable la rédaction de cette radio. Une radio de cette renommée devrait pouvoir se défaire de ces taupes qui discréditent le travail que font les autres journalistes honnêtes, en tout cas, si la radio en dispose encore.



I.K