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Chute du Président Omar el-Béchir au Soudan: l'ONU souhaite une transition appropriée et inclusive

Soudan - Politique
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a réitéré jeudi son appel au calme au Soudan après la destitution du Président Omar el-Béchir.
Après trois mois de contestations, Omar el-Béchir, à la tête du Soudan depuis 30 ans, a été destitué par l’armée soudanaise, a annoncé le 11 avril le Ministre de la défense du pays.

« Le Secrétaire général continue de suivre de près l'évolution de la situation au Soudan », a dit son porte-parole dans une déclaration de presse publiée après l’annonce de la destitution. « Il réitère son appel au calme et à la plus grande retenue de tous », a-t-il ajouté.

Par la voix de son porte-parole, le chef de l’ONU a rappelé ses encouragements et espoirs antérieurs selon lesquels « les aspirations démocratiques du peuple soudanais se réaliseraient grâce à un processus de transition approprié et inclusif ».

« Le Secrétaire général réaffirme que les Nations Unies sont prêtes à soutenir le peuple soudanais dans la voie à suivre », a dit son porte-parole.

Inculpé par la Cour pénale internationale (CPI), Omar el-Béchir fait l’objet de deux mandats d'arrêt délivré à son encontre en 2009 et 2010. Omar Al Bashir a été inculpé pour cinq chefs de crimes contre l'humanité (meurtre, extermination, transfert forcé, torture et viol), deux chefs de crimes de guerre (le fait de diriger intentionnellement des attaques contre une population civile en tant que telle ou contre des personnes civiles qui ne participent pas directement aux hostilités, et pillage) et trois chefs de génocide contre les groupes ethniques four, massalit et zaghawa dans la région du Darfour.

Malgré ces deux mandats d’arrêts, l’ancien chef d’Etat soudanais s’était rendu dans plusieurs pays sans être inquiété. Il s’était notamment rendu à Amman, en Jordanie, le 29 mars 2017 pour participer à un sommet de la Ligue des Etats arabes.

État partie au Statut de Rome depuis 2002, la Jordanie avait manqué aux obligations que lui impose le Statut en n'exécutant pas la demande d'arrestation et de remise à la Cour d'Omar Al Bashir alors que celui-ci se trouvait sur son territoire. La Chambre préliminaire de la CPI avait alors décidé de renvoyer la question de la non-coopération de la Jordanie à l’Assemblée des États parties au Statut de Rome et au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le 12 mars 2018, la Jordanie a fait appel de cette décision. La Chambre d'appel de la CPI a indiqué lundi 8 avril 2019 qu'elle rendrait son arrêt relatif à l'appel interjeté par Amman à l'encontre de la décision de la Chambre préliminaire le 6 mai 2019.