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Revue de presse du vendredi 12 avril 2019

Togo -
A la Une : le phénomène de prostitution de plus en plus inquiétant à Lomé, l’instrumentalisation des chefs traditionnels, la marche du Parti national panafricain (PNP) prévue pour demain.
Tout d’abord la problématique du phénomène de prostitution

C’est le bihebdomadaire L’Alternative qui en parle : « Sexe, drogue, grand banditisme… Dans l’antre des prostituées de St Jo-Gakpoto ».

« (…) Lorsqu’on évoque Deckon, les Togolais savent déjà ce qui se passe à cet endroit la nuit, avec les jeunes filles qui se prostituent. Aujourd’hui, ce quartier se désemplit au profit des grands bars et débits de boisson qui s’installent à Agoè. (…) Cependant, il existe aussi un endroit à Lomé, que peut-être certains ignorent, mais qui est très animé les nuits. Le quartier St Jo-Gakpoto, en partant des rails au niveau de l’Econof jusqu’au Collège Saint Joseph et derrière la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), est connu pour ses nuits chaudes animées par ces jeunes femmes qui viennent se prostituer au nez et à la barbe des riverains, surtout sous les yeux indifférents des officiers de police dans le coin. Le terrain Bas-fond nord, situé au côté ouest du Collège Saint Joseph est l’endroit par excellence où se déroulent les marchandages entre clients, pas des moindres (nous allons y revenir), et ces jeunes femmes. (…) », constate le journal.

L’instrumentalisation des chefs traditionnels acquis à la cause du pouvoir RPT/UNIR

« Une institution coutumière en perdition : Comment les chefs traditionnels se font instrumentaliser », écrit l’hebdomadaire Le Canard Indépendant ce matin.

« Depuis quelque temps, les autorités togolaises se plaisent à interdire de façon déguisée et intempestive, les manifestations de l’opposition qui drainent derrière elle, une foule massive de Togolais résolument engagés dans la lutte pour un changement démocratique. Si elles n’imposent pas aux organisateurs des itinéraires inacceptables, elles portent des restrictions assez significatives à la manifestation qui se trouve ainsi vidée de sa substance avant son déroulement. La dernière trouvaille semble être une instrumentalisation des chefs traditionnels à des fins politiques. Dans un pays où la liberté de manifester est consacrée par la constitution qui reconnait ces chefs comme des gardiens des us et coutumes le fait pose énormément problème ». Lire l’intégralité du de l’article dans les colonnes de Le Canard Indépendant.

Enfin la marche du PNP de demain samedi 13 avril 2019

« Manifestation ce Samedi/De l’électricité dans l’air. Vers un retour des vieux démons », alerte le quotidien Liberté.

« La sortie des chefs coutumiers du Kloto a suscité des réactions de réprobation de la part des organisations de la société civile, des défenseurs des droit de l’Homme et partis politiques. (…) En l’absence de toute condamnation officielle des autorités qui aura le mérite de tenir en respect ces garants des us et coutumes, il faut redouter d’éventuels affrontements lorsque les militants du PNP insisteraient. Ces menaces des chefs traditionnels ne sont pas sans rappeler celles des milices de Kara. (…) Avec la détermination du PNP et la tension perceptible de part et d’autre, il y a des raisons de craindre du grabuge, de la répression, des morts, des blessés… De l’électricité donc dans l’air et, mine de rien, l’on tend vers un retour des vieux démons », conclut le journal.

Edem A.