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Répression des manifestations : Togo Debout dénonce la "force brute" utilisée par le gouvernement

Togo - Politique
Deux manifestations de la société civile interdites, une marche du Parti national panafricain (PNP) réprimée avec mort d'homme, le Front Citoyen Togo Debout (FCTD) s'en indigne et dénonce l'utilisation de la force brute par le gouvernement togolais qui met à contribution l'armée, la justice et la prison. Lisez plutôt !
DECLARATION

LE FRONT CITOYEN « TOGO DEBOUT » ELEVE UNE VIVE PROTESTATION CONTRE LA REPRESSION BRUTE ET SYSTEMATIQUE A LAQUELLE SE LIVRE LE GOUVERNEMENT TOGOLAIS CONTRE LES MANIFESTATIONS ET EN APPELLE A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE

LA DICTATURE DURCIT LE TON : L’ARMEE, LA JUSTICE ET LA PRISON SONT MISES A CONTRIBUTION PAR LA REPRESSION, LES ARRESTATIONS SUIVIES DE CONDAMNATIONS FANTAISISTES ET D’EMPRISONNEMENTS DE MASSES

Après le coup de force électoral caractérisé par la tenue vaille que vaille des législatives du 20 décembre 2018 que toutes les forces en lutte pour la démocratie au Togo, avaient demandées de reporter, le Gouvernement togolais a entrepris de restreindre systématiquement et arbitrairement les espaces de liberté, et plus principalement la liberté de réunion et de manifestation.

Cette volonté liberticide qui a toujours caractérisé la politique du régime en place, s’est d’abord manifestée par l’interdiction de deux (02) manifestations (sit-in devant le Ministère du commerce) qu’avait projetées la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) les 29 mars et 06 avril 2019, suite à la hausse du prix des produits pétroliers ; ensuite par l’interdiction de la marche et la répression du sitin prévus par le Mouvement Martin Luther King, la Voix des Sans-Voix, le 06 avril 2019, pour exiger la démission de monsieur Claude-le-Roy du poste de sélectionneur des Eperviers du Togo.

Les motifs avancés pour ces diverses interdictions et répressions sont aussi fallacieux, fantaisistes qu’arbitraires, et n’ont rien à voir avec les dispositions législatives et constitutionnelles qui encadrent les libertés de réunion et de manifestation au Togo.

La preuve manifeste et irréfutable de la politique répressive du Gouvernement togolais par l’usage de la force brute a clairement transparu dans son attitude avant, pendant et après les manifestations du Parti National Panafricain (PNP) du 13 avril 2019.

Pour trouver des alibis en vue d’interdire ces manifestations, le Gouvernement procède, de manière éhontée, à la manipulation des certains chefs-cantons et des soient-disant « Abrafo ». Dénoncé et voyant cette démarche inefficace et contreproductive, le Gouvernement, toujours dans sa logique de restriction des espaces de libertés, évoquera plus tard de prétendues plaintes des riverains pour imposer son itinéraire et confiner la marche de Lomé dans le quartier de Togblécopé, puis la question des effectifs des forces de maintien d’ordre pour réduire à trois (03) sur dix (10), le nombre de villes devant abriter les manifestations ; ceci, sans oublier les intimidations, les menaces et les arrestations orchestrées la veille des manifestations.

Et comme si cela ne suffisait pas, des citoyens sortis pour exercer leurs libertés constitutionnelles ont été arrêtés, jugés, condamnées et jetés en prison comme à l’accoutumée. La procédure sommaire et expéditive avec laquelle ils ont été jugés révèle cette intention liberticide et présente un caractère « Togo Debout, Luttons sans défaillance » ! 2 on ne peut plus singulier : vingt-six (26) personnes arrêtées le samedi, déférées le dimanche et jugées le lundi soir, sans avoir eu le temps matériel de se faire assister de leurs avocats. Et la justice se prête à ce jeu malsain, elle qui devrait être le dernier rempart contre l’arbitraire, le substrat de la paix sociale. Quel zèle et quel gangstérisme judiciaire !

Le Front Citoyen « Togo Debout » élève une vive protestation contre cette répression brute et systématique à laquelle se livre le Gouvernement togolais contre les manifestations et en appelle instamment à la communauté Internationale qui ne doit plus garder silence sur la violation des droits et libertés universellement reconnus et consacrés. Le droit de manifester est un droit inaliénable, garanti par la Constitution et les citoyens togolais s’opposeront à cette attitude liberticide et à la pratique systématique de la répression soutenue par un certain gangstérisme judiciaire.

Pour le FCTD, l’actualité qui prévaut en Afrique (Algérie et Soudan) et partout ailleurs dans le monde contre les dictatures devrait être si édifiant pour les uns et autres : pour les gouvernants, leur servir d’exemples et de leçons afin qu’ils présentent véritablement des gages d’amendement pour un vivre ensemble harmonieux ; pour les citoyens que seule leur détermination et leur lutte pourra mettre un terme à la servitude et les affranchir de la dictature.

C’est pourquoi le FCTD réitère son appel pour la dynamique unitaire de toutes les forces démocratiques qui est seule salutaire, et prévient contre la résignation et la dispersion des forces qui sont suicidaires.

Le FCTD invite à cet effet les populations togolaises à rester mobilisées, à se départir de toute idée de résignation et de lassitude, et à prendre massivement part à son meeting d’information et d’éveil citoyen qu’il organise le samedi, 04 mai 2019 à partir de 14h30 sur le terrain d’Akassimé.

Fait à Lomé, le 19 avril 2019

Le Front Citoyen « TOGO DEBOUT »,

Professeur David Ekoué DOSSEH

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