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La politique et l’économie font les choux gras de la presse camerounaise

Cameroun - Societe
Les journaux camerounais parus mardi reviennent largement sur la réponse du gouvernement aux injonctions du Parlement européen à propos de la dégradation de la situation sociopolitique, non sans abandonner la sphère économique également en ébullition.
C’est une réplique que le gouvernement, à travers son Porte-parole, René Emmanuel Sadi, a apporté en début de semaine aux eurodéputés qui, rappelle The Guardian Post, ont massivement condamné la répression contre les partis politiques de l’opposition, l’usage disproportionné de la force par l’Armée dans la crise anglophone et, d’une manière générale, la dégradation de la situation des droits de l’Homme et des libertés.

Yaoundé, résume Repères, s’élève radicalement contre cette résolution du Parlement européen et exprime son indignation face à un acte empreint de partialité, qui s’apparente à une kyrielle de contrevérités, d’affirmations gratuites, de récriminations infondées et d’injonctions assorties de chantage, dirigés contre les autorités et les forces de défense et de sécurité.

L’hebdomadaire satirique Le Popoli, avec une caricature grinçante en couverture, représente le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, portant sur ses genoux le président Paul Biya avec derrière lui son collègue de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, l’œil mauvais et muni d’un coutelas avec cette bulle : «Ooh le joli bébé… On veut nous l’abîmer !»

Au sujet d’un supposé « calendrier de déstabilisation des régimes africains » par l’Occident, La Primeur de l’info a cette réplique gouailleuse dans laquelle il mêle le sobriquet du président de la République : «Attention, Popol est un os très dur à croquer !»

Dans un bel ensemble, Essingan, InfoMatin, Le Pélican, La Météo, Le Soir et Tribune d’Afrique, semblent avoir trouvé la bête noire qui se cache derrière le rapport ayant valu une charge en règle des eurodéputés contre le Cameroun : le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) dont le leader, Maurice Kamto, des collaborateurs et sympathisants sont aujourd’hui devant les tribunaux pour, entre autres organisation de manifestations illégales.

Il se trouve, expliquent ces journaux, que le rappeur Valsero actuellement en détention, est l’amant de la Suédoise Erja Kaikkonen, Conseillère politique, chef de la section politique de la délégation de l'Union européenne au Cameroun.

C’est elle, renseigne InfoMatin, qui a placé la bombe à sous-munitions dans le placard pour une histoire de galipettes : « le leader du MRC, autant que ses compagnons d’infortune ou encore la crise anglophone, ne sont en réalité que l’arbre qui cache la forêt ». En effet, à en croire ce journal, la rédactrice en chef des résolutions du Parlement européen, Erja Kaikkonen, voudrait se servir de leur cause pour faire libérer son amant Valsero.


De son côté Mutations constate que le président Paul Biya « remue désormais la fibre patriotique et plaide pour l’édification d’une communauté nationale » pour faire face aux pressions extérieures et à la montée du tribalisme.

De l’avis du journal Émergence, le chef de l’État est en train de tomber dans le piège des Occidentaux, lui qui, depuis la résurgence des crises sociopolitiques, avait opté pour une ligne dure.

Abordant les questions économiques en rapport avec la 4ème revue du Programme économique et financier appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC), ce même journal relaie la déclaration de la cheffe de mission du Fonds monétaire internationale (FMI), Corinne Delechat : « le Cameroun a enregistré une nette progression au niveau des recettes non pétrolières, toute chose qui favorise un élargissement de la base des ressources financières ».

Cameroon Tribune décerne un satisfecit là où pour Le Quotidien de l’Économie, le pays devra satisfaire 34 points décisifs pour emporter l’adhésion, à son programme triennal, de l’institution de Bretton Woods qui lui a déjà octroyé un appui financier cumulé de 245 milliards F CFA au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) sur un total de 396 milliards F CFA.

Jusqu’ici, salue Repères, le Cameroun a passé les trois premières revues menées par le FMI et renoué avec la croissance, évaluée à 3,8 % en 2018 contre 3,2 %, l'année précédente.

Après avoir validé la 3ème revue, rappelle InfoMatin, le FMI recommande au Cameroun la poursuite du plan d’ajustement budgétaire en vue de renforcer les mesures visant à soutenir la stabilité macroéconomique à travers des réformes macroéconomiques pour une plus grande discipline budgétaire et une viabilité de la dette publique, estimée à 34 % du Produit intérieur brut (PIB).