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Réformes politiques : Un mandat de 7 ans qui met en ébullition l’Assemblée nationale

Togo - Politique
« Un scandale et un crime », c’est en ces termes que des observateurs de la vie politique du Togo qualifient la proposition faite par les députés de la majorité, UNIR, à la Commission des Lois de l’Assemblée nationale, une proposition qui a mis en ébullition l’institution, l’opposition parlementaire étant contre cette manière de faire les réformes constitutionnelles.
Nous l’avions déjà écrit il y a quelques semaines. Le régime de Faure Gnassingbé veut porter le mandat présidentiel à 7 ans renouvelable une seule fois. A la Commission des Lois hier, les députés UNIR sont revenus avec cette proposition. Les discussions ont été houleuses et ont achoppé sur cette proposition.

Outre le mandat présidentiel porté à 7 ans, les députés UNIR soutenus par des commissaires du gouvernement avec à leur tête Christian Trimua, veulent également que le mandat des députés soit de 6 ans renouvelable deux (02) fois. Donc une fois élu, le député pourrait faire 18 ans à l'Assemblée nationale, s'il est réélu les deux fois de suite.

A en croire les députés de la majorité, l’une des raisons qui les poussent à faire cette proposition est de permettre au Président de la République qui sera élu de terminer ses projets au cours de son mandat.

Le Nouvel engagement togolais (NET) de Gerry Taama, le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) d’Agbéyomé Kodjo et certains députés de l’Union des forces de changement (UFC) se sont élevés contre cette proposition des députés UNIR. Pour ces députés, le Togo doit se conformer aux normes régionales qui indiquent que le mandat présidentiel soit de 5 ans renouvelable une seule fois.

Et puis, ont-ils poursuivi, le sujet est « assez sensible » et vu le contexte actuel, avec le climat politique délétère qui règne dans le pays, il ne faut pas commettre cette erreur, au risque de créer l’instabilité dans le pays. Pour l’opposition parlementaire, la proposition de la majorité mérite réflexion, et il ne faut pas oublier que la question de la rétroactivité n’est pas encore résolue.

Les députés de l’opposition parlementaire disent ne pas pouvoir être capables de défendre le mandat de 7 ans devant l’opinion, surtout dans le contexte togolais.

Aux dernières nouvelles, les députés se réuniront en plénière cet après-midi pour plancher sur la question. Vu la configuration de l’Assemblée nationale issue des élections législatives controversées du 20 décembre dernier, 91 députés dont 59 pour UNIR, 14 pour l’opposition parlementaire et 18 pour les indépendants, il est clair que l’opposition parlementaire ne dispose pas d’une minorité de blocage.

A en croire de nombreux observateurs, en l’absence de cette minorité de blocage, le régime de Faure Gnassingbé peut faire passer cette réforme (sa proposition) comme une lettre à la poste. Et ce serait dommage pour le pays, comme l’a indiqué un responsable politique sur une radio locale ce matin.


I.K