Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 6:30:26 AM Mercredi, 24 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Nécrologie, Hadj, politique et économie en vedette dans les journaux camerounais

Cameroun - Societe
Le décès, la veille à Genève en Suisse, de l’ex-ministre et directeur du cabinet civil (DCC) de la présidence de la République, figure en bonne place dans les colonnes des journaux camerounais parus jeudi, lesquels saluent également la décision du chef de l’État d’octroyer un appui de 1 milliard FCFA pour alléger les coûts du Hadj 2019 dans un contexte marqué, toutefois, par un front politique et économique toujours en surchauffe.
Le portrait de Martin Belinga Eboutou, 79 ans, trône en couverture de L’Épervier, Le Jour, La Météo, Mutations et The Post qui, en chœur, saluent la mémoire d’un grand commis de l’État et proche collaborateur du président Paul Biya ayant quitté les affaires le 2 mars 2018, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune précisant qu’il était «le modèle de diplomate par ‘’vocation et par conviction’’».

«L’ombre de Paul Biya s’efface», soupire Mutations, qui rappelle que les deux hommes, que leurs parents prédestinaient à une vie dans la prêtrise, s’étaient connus sur les bancs d’un séminaire : forte tête du régime, il est la porte d’entrée qui mène au chef de l’État dont il est le plus proche collaborateur, suscitant une crainte à peine voilée chez beaucoup de membres du gouvernement, la chronique du Palais l’ayant d’ailleurs consacré en faiseur de rois.

C’était le vice-président de la République en puissance, renchérit The Post, alors que Le Jour semble justifier sa sortie du gouvernement par son état de santé, devenue précaire au fil des mois.

«Membre influent de la délégation camerounaise dans le suivi du ‘’dossier Bakassi’’ auprès de la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, Martin Belinga Eboutou, une fois la souveraineté du Cameroun reconnue sur ce territoire, le 10 octobre 2002, était aussi l’une des pièces maîtresses de la Commission mixte Cameroun-Nigeria-ONU, en vue de la résolution définitive de ce conflit territorial. Il sera, en 2010, nommé président du Comité national d'organisation des Cinquantenaires de l'indépendance et de la réunification du Cameroun», complète La Météo.

Refermant cette page nécrologique, Le Jour applaudit l’octroi, la veille toujours par le président de la République, d’une subvention de 1 milliard FCFA destinée à soulager les charges du voyage des pèlerins pour La Mecque, une mesure du reste saluée par les chefs religieux, chefs de communautés et fidèles.

Pour La République et Cameroon Tribune, le geste de Paul Biya est à la fois «grand» et «beau», intervenant alors que le coût du Hadj venait de passer de 2,242 à 2,529 millions FCFA par personne, soit une revalorisation de l’ordre de 287.000 FCFA.

Il convient de souligner, rappelle InfoMatin, que cette hausse, qui n’est par du fait du gouvernement, découle de facteurs externes à savoir le coût des frais de visa, de transport interne par autobus et du taux de change du dollar.

Sur un tout autre plan, Le Quotidien de l’Économie, sous le titre «Échanges commerciaux : ce que la Grande Bretagne promet au Cameroun en cas de Brexit», s’intéresse à l’impact des Accords de partenariat économique (APE) bilatéral, présenté aux officiels du pays au moment où le premier pays cité s’apprête à sortir de l’Union européenne, avec laquelle Yaoundé met également en œuvre un APE depuis début août 2016.

La démarche du gouvernement britannique, appuie Mutations, s’inscrit dans un esprit de rapprochement avec plusieurs de ses partenaires à l’effet d’anticiper sur de possibles effets néfastes qui découleraient du Brexit, au lendemain du démantèlement progressif de 80% de ses barrières douanières par le Cameroun vis-à-vis de l’UE, concernant 1760 produits européens regroupés en trois catégories.

Pendant ce temps, constate Le Jour, les prix du poisson s’envolent sur les marchés de la capitale, Yaoundé, où les tarifs affichés n’étant pas toujours ceux appliqués à la clientèle, une pratique qui semble se justifier par la présence d’intermédiaires entre grossistes et détaillants.