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Réformes constitutionnelles : La réponse du ministre Gilbert Bawara aux inquiétudes de la coalition de l'opposition

Togo - Politique
« La loi de réforme constitutionnelle qui vient d'être adoptée n'a qu'une seule ambition, faire du Togo une propriété privée. L'Assemblée nationale en éludant la formule ''en aucun cas'', telle que reprise par l'expert constitutionnaliste de la CEDEAO, et en excluant les mandats passés et en cours du décompte des mandats, remet le compteur à zéro à partir de 2020 pour Faure Gnassingbé qui aura bouclé 15 ans de pouvoir. En définitive, il est clair que l'Assemblée nationale est au service du régime et a décidé de transformer les citoyens togolais, en sujets de sa majesté Gnassingbé ». C'est ce qu'a laissé entendre jeudi 9 mai 2019, la coalition de l'opposition réunie en conférence de presse à Lomé.
Ce regroupement amenée par Brigitte Adjamagbo-Johnson, s'attaque à ces réformes et les qualifie d'«imposture ».

Mais selon plusieurs observateurs de la vie sociopolitique du Togo, ces réformes viennent mettre fin à l’instabilité que connaissent plusieurs pays du monde notamment en Afrique. Des crises qui, selon ceux-ci, découlent le plus souvent de tentatives présumées abusives des nouveaux dirigeants d’accabler leurs prédécesseurs.

Quelques heures après l’adoption de ces réformes, le ministre de la Fonction Publique, Gilbert Bawara avait défendu la même position et répondre aux détracteurs du texte en qualifiant quant à lui, la réforme d'« exploit » réalisé par l'Assemblée nationale issue des élections législatives du 20 décembre 2018.

« Bravo, à notre Assemblée nationale pour l’adoption des réformes constitutionnelles, dans le strict respect de l’esprit de la feuille de route de la CEDEAO, à l’issue d’un débat démocratique et républicain qui honore la représentation nationale », s'est écrié le ministre sur son compte Twitter.

« Grâce aux impulsions et aux orientations imprimées par le président Faure, notre pays vient de franchir un pas de plus dans la consolidation de l’État de droit et l’enracinement de la démocratie (…) », insiste-t-il et de jeter des fleurs à la majorité parlementaire, qui selon lui, a « assumé avec élégance et dignité son rôle, exerçant dans leur plénitude, mais avec pondération et responsabilité les droits et libertés que lui confèrent la constitution et le règlement intérieur, à travers des amendements ».

Elles constituent d’après M. Bawara, la « condition pour des progrès continus dans la croissance et le développement économiques, pour le bien-être et de meilleures conditions de vie pour les Togolais ».

« Si nous rêvons d’un Togo de paix et de concorde, il vaut mieux aujourd’hui anticiper sur les risques de troubles de demain », analyse le ministre Bawara pour qui, les engagements réitérés à Abuja le 22 décembre 2018 par le gouvernement togolais sont mis en œuvre. « Le mandat présidentiel est désormais limité, le mode de scrutin à deux tours adopté. La cour constitutionnelle est aussi recomposée, la durée et le nombre de mandats de ses membres réaménagés dans le sens préconisés par l’expert de la CEDEAO », rappelle-t-il aux détracteurs de la réforme.

Contrairement à la coalition, au niveau du parti Union pour la République, on applaudit le travail de l'Assemblée nationale et on rappelle son caractère pacifiant.

« Un ancien président aura toujours des militants et fans prêts à le venger en cas de moindre tentative d’interpellation. Car l'article 75 querellé, dispose bel et bien qu’un ancien président peut être jugé. Même s’il précise que c’est en cas de haute trahison. Mieux, par crainte de ces scènes d’humiliation qui succèdent à leur perte de pouvoir, beaucoup de dirigeants préfèrent s’éterniser au pouvoir jusqu’à leur décès. Nous pouvons exploiter ça pour montrer qu’il n’est pas donné un chèque à blanc de d’impunité aux anciens présidents », soutient-on dans l'opinion. Une position que soutient fermement le ministre Bawara, qui invité les Togolais à préserver dans cette voie d’ouverture, les réformes politiques, sociales et économiques, qui viennent d'être votées.

Il faut rappeler que l'Union européenne par la voix de Bruno Hanses, son chargé d'affaires par intérim à Lomé, salue l'adoption de ces réformes par l’Assemblée nationale. C'est un grand pas pour le pays, a-t-il déclaré. « Nous saluons l’adoption de ces réformes par l’Assemblée nationale. Certes, on n’a pas encore étudié tous les détails, mais le fait que ce soit adopté et par consensus, c'est un grand pas pour le pays », a-t-il indiqué.

Raphaël A.