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Le fichier électoral ayant conduit aux dernières législatives était faux, selon les UST

Togo - Politique
Les Universités Sociales du Togo (UST) ont rendu public un rapport détaillé sur la révision des listes électorales survenue les 16, 17, 18 et 19 mai derniers. Dans ce document, il apparaît les dysfonctionnements graves observés partout dans les Centres de Recensement et de Vote (CRV).
Il s’agit d’un rapport de monotoring fait par les UST pendant ces 4 jours de recensement. L’objectif, à en croire les responsables de ce mouvement de la société civile, est de relever les contraintes auxquelles font face les populations et qui risquent d’obérer le processus. « Ces contraintes nécessitent des mesures correctives urgentes en dehors desquelles tout le processus de décentralisation et tous ceux qui l’ont soutenu perdraient de leur crédibilité », indique le rapport.

Dans les centres où sont passés les observateurs des UST, les dysfonctionnements observés n’ont pas permis aux populations de se faire enregistrer. « La lenteur et les pannes successives des machines ont occasionné de longues heures d’attentes pour les citoyens et un grand nombre a dû repartir chez lui sans même avoir pu se faire recenser. Certains centres ont fait remplir des listes aux citoyens repartis bredouilles afin qu’ils reviennent le lendemain et soient servis en priorité. Tous les centres monitorés par les UST, sans exception, ont souffert de ce phénomène », poursuit le rapport.

Les UST ont en outre noté au cours de ces opérations, de graves actes de corruption qui ont discrédité cette révision. « Au Lycée Avedji Elavagnon, des agents recenseurs et certains membres des forces de sécurité ont privilégié leurs connaissances et certaines personnes afin qu’elles ne fassent pas la queue. A l’EPP De Souza, un ancien Ministre est venu aux alentours de midi donner quelques consignes aux agents recenseurs et a déclaré que le processus de recensement ne serait pas prolongé. Au complexe scolaire la Référence Positive, une certaine tension a été constatée après que des gens aient été amenés en convoi (voiture et moto) dans le centre pour se faire recenser. La provenance du convoi n’a pas pu être établie. A l’EPC Bè Lagune, il y eut un conflit entre la Présidente du centre qui a voulu, en dehors de toute procédure, remplacer un ADM inscrit sur les listes par des personnes de son choix, non enregistrées officiellement et dont les noms n’apparaissent sur aucune liste officielle. A l’Institut Technique les Technocrates et à l’EPC d’Adidogomé, un futur probable candidat, membre du parti UNIR, est venu apporter de la nourriture aux OPS, aux membres du CLC ainsi qu’aux forces de sécurité. Certaines personnes se sont également plaintes du fait que les agents de recensement et des forces de sécurité faisaient passer leurs connaissances devant tout le monde au lieu de les faire se conformer à la queue en place », relève le document.

Par ailleurs, les observateurs des UST ont suspecté un manque de volonté et d’efficacité manifeste de certains opérateurs de saisie qui mettent trop de temps à enregistrer les données dans les machines. Selon ce mouvement, beaucoup de gens sont repartis chez eux sans pouvoir se faire enregistrer.

« Tous ces dysfonctionnements semblent n’avoir eu qu’un seul but : protéger l’intégrité de la CENI et du régime. En effet, le fichier d’octobre avait enrôlé plus de 3 millions de votants mais il y a plus de 2 millions de votants à enrôler cette fois-ci ; ce qui porterait le fichier à plus de 5 millions d’inscrits pour une population d’à peine 7 millions. C’est impossible ! Cela révèlerait donc que le fichier d’octobre serait faux et que, par conséquent, les élections législatives de décembre 2018 auraient été organisées avec un fichier électoral faux, ce qui rendrait l’Assemblée Nationale actuelle illégitime et annulerait ses actes posés », souligne le rapport.

Et d’ajouter : « La manœuvre du présent recensement semble simplement avoir eu pour but d’enrôler le moins de monde possible (environ 200 000 personnes) afin de rester en dessous des 4 millions de votants inscrits ».

I.K