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La gouvernance en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
La controverse autour de la longévité des dirigeants d’entreprises publiques tient le haut de l’affiche dans les journaux camerounais parus vendredi, à la faveur de la démission volontaire du directeur général de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel) du Cameroun, Jean Pierre Kedi, qui invoque le respect de la règlementation fixant la durée de mandat desdits managers.
Pavé dans la mare, coup de frisson inattendu dans l’actualité des directeurs généraux, directeurs généraux adjoints et présidents de conseils d’administration des établissements et entreprises publics au Cameroun, le quotidien à capitaux privés Mutations ne tarit pas de superlatifs, pour qualifier le geste de M. Kedi, en poste depuis juin 2010.

«La lettre de Jean Pierre Kedi rappelle le processus de rééducation que subit un patient après un grave accident. Les séances de kinésithérapie sont atroces et douloureuses, mais elles sont nécessaires au malade pour qu’il retrouve sa mobilité et son indépendance motrice. Cette correspondance met surtout dans l’embarras ses collègues dirigeants d’entreprises et d’établissements publics. Un coup de pression dont ils se seraient volontiers passés. L’examen du corpus réglementaire disponible permet en effet de constater que plusieurs managers se trouvent en totale indélicatesse avec la loi.»

Il a prêché par l’exemple, des cas comme le sien, il faudrait être sous d’autres cieux pour les rencontrer, apprécie Le Messager, rappelant qu’au Cameroun, certains managers de sociétés publiques sont en poste depuis une trentaine d’années.

Dans tous les cas, lance le trihebdomadaire Essingan, ces inamovibles ont encore deux mois pour présenter leur démission sous peine d’être considérés comme des hors-la-loi.

En matière de transparence, plusieurs de ces entités sont devenues ingouvernables, les lois et règlements en vigueur plongeant leurs dirigeants dans l’illégalité après l’expiration de leurs mandats, un contexte qui, selon Le Quotidien de l’Économie, est peu favorable à la tenue des conseils d’administration devenus eux-aussi illégaux.

Ce souci de bonne gouvernance également quelques pages plus loin, dans la même publication, à propos de la nouvelle croisade de la Commission nationale anti-corruption (Conac) qui annonce un audit des financements publics alloués aux partis politiques.

Ceux qui gouvernent, ou aspirent à le faire, doivent faire preuve d’exemplarité en matière de gestion des fonds publics, explique, dans les colonnes du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, le président de ladite institution, Dieudonné Massi Gams.

Il y a eu des cas de corruption lors des dernières consultations électorales, confirme Le Jour, ce fléau facilitant le choix de leaders qui, plus tard, ne pourront jamais s’engager dans la bonne gouvernance ni la protection de la fortune publique.