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Hédzranawoé : Des riverains violentés par des hommes en uniformes dimanche dernier

Togo - Faits divers
On se demande à qui reviendrai la protection des citoyens togolais en cas de menace si les forces de l’ordre et de sécurité se permettent de violenter gratuitement les populations déjà apeurées par la situation sécuritaire du pays, avec en toile de fond des braquages dont les auteurs courent toujours dans les rues de Lomé.
Pour ce qui parait une patrouille matinale, un groupe de forces de l’ordre et de sécurité a passé à tabac sans aucun motif tous ceux qui ont croisé son chemin au quartier Hédzranawoé (Lomé) dans la matinée du dimanche 21 juillet entre 5h30 et 8 heures du matin. L'expédition punitive (si on peut l'appeler ainsi) a engendré plusieurs blessés.

« Il était 6 heures du matin lorsqu’ils ont pris d’assaut tout le quartier. Ils ont bouclé toutes les voies. Personne ne pouvait sortir, ni entrer. Les patrouilles habituellement, c’est dans la nuit profonde mais là nous n’avons rien compris. S’ils étaient venus spécifiquement pour appréhender des individus sur qui pesaient des soupçons, on comprendrait. Mais venir nous prendre en étau sans motifs valables, c’est inquiétant », s’est indignée une victime de la barbarie, dont les propos sont rapportés le confrère LIBERTE dans sa parution du mardi 23 juillet 2019.

Une dame également victime de ce qui a indigné tout le quartier, a failli y laisser sa vie.

« Je leur ai dit que je rentrais chez moi (ma maison était juste à quelques mètres). D’un seul coup, un élément m’a pris à partie et à commencer à me rosser à coups de cordelettes et de crosse. Pourtant j’avais tous les papiers sur moi. Ils m’ont sauvagement torturée. Pis, ils étaient plusieurs à me frapper avec une rare brutalité. Un parmi eux, a même eu le courage de me demander si je sentais mon corps. Il me prenait pour visiblement pour morte. Je leur ai demandé de quel droit ils me frappent, puisqu’on est censé être dans un Etat de droit. Même si j’ai commis un crime, ils n’ont pas le droit de me violenter de manière aussi barbare. Ils me disent que j’ai la bouche et c’est là ils m’ont jetée comme un colis dans leur fourgonnette », a confié la dame.

Le confrère rapporte que les personnes martyrisées dans le cadre cette expédition punitive ont été embarquées dans un premier temps à la brigade de la sécurité aéroportuaire avant d’être finalement amenées à la Gendarmerie nationale en face de la BTCI.

La même source a indiqué qu’au cours du trajet pour la gendarmerie, le calvaire des victimes n’a pas cessé. « Alors qu’ils nous ont déjà neutralisés, ils ont eu encore la méchanceté de nous menotter », s’est plainte une victime. Une autre ajoute : « Moi, ils ont mis les chaussures sur ma tête même dans le véhicule. Ils nous raillaient en nous disant de ne pas les regarder. C’était horrible ».

« A la gendarmerie nationale, c’était un autre enfer pour les personnes arrêtées. La seule fille du groupe agonisant n’avait même pas le droit de contacter ses proches. Elle n’aura droit avant sa libération qu’à des premiers soins. Certains évoquent même la disparition de leurs biens (portefeuilles et autres). Leurs portables ont été gardés et leurs empreintes scannés avant leur élargissement », écrit le journal.

Rappelons que le cas du quartier Hézranawoé n’est qu’un cas parmi tant d’autres. Des répressions de ce genre ont été déjà signalées dans plusieurs quartiers de la capitale.