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Elections municipales partielles du 15 août et omerta sur les communes invalidées : La CENI et la Cour Suprême, des instruments au service de la forfaiture

Togo - Politique
Les élections municipales ouvrent leur deuxième phase après celles du 30 juin dernier. Le 15 août 2019, les électeurs de cinq communes notamment Avé 2, Bassar 4, Otisud 1, Wawa 1 et Zio 4 iront aux urnes, dans le cadre des élections partielles pour élire soixante-trois conseillers municipaux, issus de vingt-quatre listes.
Pour le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) Tchambakou Ayassor, ces élections « résultent de la combinaison de deux facteurs, le premier étant des raisons techniques et autres contraintes n'ayant pu permettre à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) d'organiser le scrutin dans trois communes (Avé 2, Bassar 4 et Oti-sud 1) et le second, l'annulation des élections dans les communes de Wawa 1 et de Zio 4, le 17 juillet 2019, par la chambre administrative de la Cour suprême, qui en a ordonné la reprise ».

Dans cette perspective, dit-il, la CENI et ses démembrements sont plus que jamais mobilisés pour faire de ce nouveau rendez-vous électoral une parfaite réussite, en vue de permettre à notre pays de poser véritablement et définitivement, avec les élections de l'ensemble des conseillers municipaux pour les 117 communes, les jalons d'une gestion de proximité en conformité avec le sacro-saint principe de la libre administration des collectivités locales.

Les candidats des communes sont en campagne du 30 juillet au 13 août. Pour les 15 jours d'opération de charme, la CENI rappelle les exigences de tolérance, de respect mutuel, de courtoisie et de civisme aux différents acteurs. « Il est de notre responsabilité collective et individuelle d'œuvrer pour un scrutin apaisé qui passe, à notre avis, par une campagne sans invectives ni provocation ou actes de violences, d'ailleurs incompatibles avec les valeurs démocratiques et les prescriptions du code électoral, notamment : la liberté de réunion pour tous les candidats, sur l'ensemble du territoire national durant la campagne électorale ; l'interdiction des réunions électorales sur la voie publique, réunions qui ne peuvent aussi se tenir entre 22 heures et 06 heures du matin ; la déclaration desdites réunions au préfet ou au maire au moins 24 heures à l'avance, en leur cabinet, par écrit et au cours des heures légales d'ouverture des services administratifs ; le respect des emplacements prévus pour l'apposition des affiches ; l'interdiction des pratiques publicitaires à caractère commercial par voie de presse, de radiodiffusion, les dons et libéralités en argent ou en nature, pour influencer ou tenter d'influencer le vote ; l'utilisation des biens ou moyens d'une personne morale de droit public, d'une institution ou d'un organisme public », a-t-il ajouté.

Le pantin Tchambakou Ayassor aux ordres

Avec toutes les anomalies le plus innommables avant et pendant le scrutin du 30 juin sans que la CENI n’a pu rien faire, il n'est aucunement gêné de blablater à nouveau la litanie de prescription pourtant foulées au pied tout le long du scrutin du 30 juin. Bien plus, à ce jour, la Cour Suprême n'a rien dit autour des irrégularités ayant conduit à l'annulation du scrutin dans Zio 4 et Wawa 1. La Chambre administrative de la Cour Suprême s'est appuyée juste sur l'article 148 du Code électoral qui stipule que « dans le cas où la chambre administrative de la Cour suprême constate des irrégularité grave de nature à entacher la sincérité et à affecter le résultat d'ensemble du scrutin, elle en prononce l'annulation pure et simple ».

En réalité, la Cour Suprême devait clairement se prononcer sur les formes d'irrégularités en question pour que les auteurs soient poursuivis. Bourrage d'urnes, trafic de Procès-verbal, délégués de bureau de vote chassés, votes multiples, autant d'anomalies qui ont entaché le scrutin du 30 juin un peu partout sur le territoire. Et si la Cour considère qu'il en a de trop dans Zio 4 et Wawa1, elle doit clairement en parler pour que cela serve d'exemple pour la suite. Quelle garantie aujourd'hui que cette fois-ci, tout va bien se passer quand les mêmes fraudeurs sont sur place et non inquiétés ?

Quid de tous les fonds déboursés par l'Etat togolais pour reprendre les mêmes élections ? De la CENI à la Cour Suprême, ce sont des instruments au service du régime. Des institutions non crédibles qui accompagnent les forfaits.

Pauvre Togo

Kokou AGBEMEBIO