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Epidémie d’Ebola en RDC: 4ème cas confirmé dans la ville de Goma (OMS)

Afrique Centrale - Sante
Un quatrième cas d’Ebola a été confirmé dans la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé ce vendredi une porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ce nouveau cas concerne la fille d’un homme décédé des suites du virus mercredi et la mère de cette fillette âgée d’un an a été également testée positive.

« À l’heure actuelle, l’OMS ne sait pas encore où cette mineure avait contracté la maladie », a déclaré lors d’un point de presse téléphonique la porte-parole de l’OMS, Margaret Harris qui se trouve présentement en RDC. L’agence onusienne poursuit donc son enquête afin « de reconstituer l’historique des mouvements » de la malade.

Selon le dernier décompte de l’OMS daté du 31 juillet, il y a eu 2713 cas (2619 confirmés et sur 94 probables), dont 1823 décès, 771 survivants et patients toujours pris en charge.

Dans le cadre de la surveillance de la situation impliquant ce nouveau cas de contamination à Goma, Mme Harris a ajouté que l’OMS a identifié environ 200 personnes qui ont été en contact avec la personne infectée. « Il s’agit désormais d’assurer l’identification rapide d’autres cas potentiels », a insisté la porte-parole de l’agence onusienne.

L’objectif est de faire en sorte que toutes les personnes ayant été en contact avec une personne infectée par le virus Ebola soient vaccinées dans les 24 heures ou, à défaut, dans les 48 heures.

L’OMS entend également vacciner les personnes ayant été en contact avec les contacts, en créant un anneau d’immunité autour de chaque cas d’infection. « La décontamination de tous les sites où se trouvaient des personnes infectées était également en cours, de même que la cartographie des lieux où se trouvait la personne infectée », a ajouté Mme Harris.
L’OMS recommande que les frontières de la RDC avec ses voisins restent ouvertes

En attendant, les organismes humanitaires redoutent la propagation dans la ville de Goma.

« L’OMS a toujours craint que la maladie arrive à Goma, car c’est une ville de près de 2 millions d’habitants », a d’ailleurs admis Mme Harris. Goma n’était pas seulement une passerelle vers le Rwanda, mais également, une plaque tournante pour les voyages dans le pays et à l’étranger.

Pourtant malgré cette nouvelle donne à Goma, l’OMS trouve que la fermeture des frontières est contre-productive. « L’OMS, conformément aux recommandations de son comité d’urgence, n’a pas recommandé de fermer les frontières, ni d’imposer des restrictions aux voyages ou au commerce, car cela peut provoquer la panique et conduire les personnes présentant des symptômes à la clandestinité pour continuer leur vie quotidienne », a fait valoir Mme Harris, non sans rappeler que « cela rendait plus difficile la détection du virus ».

Le 17 juillet dernier, le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (RSI) concernant la maladie à virus Ebola en RDC avait plaidé pour qu’aucun « pays ne ferme ses frontières ni imposer de restrictions aux voyages ou au commerce ».

Selon ce comité, ces mesures sont généralement motivées par la peur et n’ont aucun fondement scientifique. Elles déplacent les mouvements de population vers des points de passage des frontières informels qui ne font pas l’objet d’une surveillance, augmentant ainsi les risques de propagation de la maladie. « Plus fondamentalement, ces restrictions peuvent aussi mettre en péril les économies locales et avoir des conséquences néfastes sur les opérations de riposte du point de vue de la sécurité et de la logistique », avait mis en garde cet organe de l’OMS.
Inquiet, le Conseil de sécurité réclame une action rapide

Vendredi, dans une déclaration publiée par sa Présidence, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est déclaré de nouveau gravement préoccupé par la flambée épidémique du virus Ebola en RDC.

Le Conseil souligne « la nécessité d’une action rapide contre Ebola, la maladie pouvant se propager vite, y compris dans les pays voisins, ce qui pourrait avoir de graves conséquences humanitaires et nuire à la stabilité régionale ».

Le Conseil juge nécessaire de poursuivre la coordination et la collaboration avec la RDC Congo face à l’épidémie d’Ebola, ainsi qu’avec les États de la région et qu’il importe que « les gouvernements et la société civile des pays touchés et des pays à risque collaborent d’urgence avec les partenaires concernés en vue de mieux se préparer à prévenir, détecter et traiter d’éventuels cas».

Le Conseil de sécurité se déclare de nouveau gravement préoccupé par l’état global de la sécurité dans les zones touchées par l’épidémie d’Ebola, en particulier les attaques contre le personnel humanitaire et médical et demande à tous les groupes armés de mettre immédiatement un terme aux hostilités. Il exige que le personnel humanitaire et médical dont l’activité est d’ordre exclusivement médical puisse se rendre en toute sécurité et sans entrave auprès des patients et des autres personnes dans le besoin.

Enfin, le Conseil de sécurité souligne qu’il importe que la communauté internationale renforce son appui et se mobilise davantage, notamment en versant rapidement l’intégralité des contributions financières en faveur de l’intervention et en apportant une assistance technique, une coopération scientifique et des moyens humains, « le but étant de maîtriser la maladie de façon permanente ».