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Comme un air de mal-vivre dans les journaux camerounais

Cameroun - Societe
L’écrasante majorité des journaux camerounais parus mardi décrivent un environnement politique et social sentant la sinistrose au plan national.
Avec en image le palais présidentiel surmonté du titre «État fédéral : le casino Cameroun », Intégration entreprend de recenser les crises actuelles sur fond de revendications sécessionnistes anglophones. Un climat, selon l’hebdomadaire, marqué par une lutte féroce entre acteurs politiques collectionnant leurs cartes pour mieux se positionner dans la course au pouvoir.

Pour la publication, l’État unitaire a du plomb dans l’aile alors même que ceux-là qui, résidant à l’extérieur, bataillent pour le séparatisme, restent englués dans des batailles de gestion du trésor de guerre se chiffrant à des millions de FCFA.

Au plan du climat social, il y a véritablement péril sur le pays, répond en écho Le Messager : le président Paul Biya, acculé de toutes parts, cherche en vain une solution miracle pour redresser une barque qui prend l’eau de toutes parts.

Et voilà qui replonge Mutations au cœur de la récente mutinerie dans les prisons du chef-lieu du Sud-Ouest anglophone, Buea et de la capitale Yaoundé : à l’ouverture du procès des insurgés de Kondengui, du nom de la dernière maison d’arrêt citée, un imposant dispositif sécuritaire a été déployé autour du palais de justice, créant la panique au sein de la population.

«Où sont-ils» se demande Le Jour : il y a eu au total 244 détenus sortis de ce pénitencier après le soulèvement de la nuit 22 au 23 juillet. Sauvagement torturés, beaucoup ont été conduits vers des destinations inconnues, leurs proches se demandant aujourd’hui s’ils sont encore en vie.

À ce malaise des prisonniers sans trace, s’ajoute ce que InfoMatin qualifie de règlement de comptes au sein du pouvoir : des commanditaires, dans les hautes sphères du pouvoir, auraient payé pour 25 millions de francs, représentant la première tranche, à certains médias complaisants pour monter une cabale contre le ministre de la Justice en charge de l’administration pénitentiaire, Laurent Esso, afin de le présenter comme le principal responsable des mutineries dans les prisons avec, comme principales revendications des bagnards, les lenteurs judiciaires et les mauvaises conditions de détention.

S’agissant, justement, de l’intention gouvernementale de desserrer l’étau de l’univers carcéral, The Guardian Post estime que la seule décongestion envisagée ne suffit pas lorsque, dans un pays réputé de droit, les magistrats ont systématisé l’incarcération pour la moindre peccadille et lorsque le projet de peines alternatives à l’emprisonnement, dont on vante l’avènement depuis des années, n’est pas effectif.