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Le Togolais Yaovi Degli plaide pour l’acquittement du Gal Diendéré

Togo - Justice
Le procès des auteurs du putsch manqué de 2015 au Burkina Faso se poursuit. A la barre, le principal présumé auteur, le Général Gilbert Diendéré et ses complices. Hier jeudi s’est déroulée la plaidoirie des avocats de la défense. A la fin de cette plaidoirie, l’avocat principal, le Togolais Me Yaovi Degli s’est retrouvé devant la presse burkinabè pour expliquer pourquoi il faut libérer le présumé cerveau de ce coup d’Etat manqué.
« Le parquet militaire n’a pas été capable de nous apporter des preuves qui font du général l’auteur de tous les crimes qu’on lui impute. Nulle part le parquet ne nous a clarifié le complot sur la base duquel il y a eu exécution du coup d’Etat. Le Gal a assumé le coup d’Etat pour éviter le chaos à son pays », a déclaré Me Degli devant la presse.

A l’en croire, le procès, tel qu’il se déroule actuellement, n’est pas équitable. « Ce faisant, les règles d’une justice compétente, indépendante, impartiale et équitables telles que l’exige l’Etat de droit que veut désormais le Burkina Faso sont bafoués », a-t-il indiqué, avant d’ajouter : « Dans le procès du général Diendéré, en dehors du caractère public du procès, de la possibilité qui lui a été donnée d’être entendu par la juridiction de jugement, la plupart des principes élémentaires d’une justice équitable ont été littéralement violés ».

L’avocat togolais va plus loin en déclarant que le Général Diendéré n’est pas auteur de ce coup d’Etat manqué. Son seul tort était d’avoir accepté de se sacrifier pour assurer l’intérim. « Certes, le Général Gilbert Diendéré n’a jamais nié avoir assumé la vacance du pouvoir à la suite des événements de septembre 2015. Cette responsabilité, il l’a assumée sur proposition de Monseigneur Ouédraogo. Il l’a assumé pour éviter le chaos qui se profilait à l’horizon pour le Burkina Faso si les événements avaient été laissés entre les mains des jeunes sous-officiers et soldats du RSP qui, dans leur colère, sont décidés à aller au bout. Ils semblaient ne vouloir rien lâcher », a-t-il tenté de convaincre.

Me Yaovi Degli demande qu’une vraie justice soit rendue, en tenant compte surtout de ce que le Général Diendéré a été pour le Burkina Faso. « Le général n’est pas la source de tous les maux de ce pays. Il a certainement commis des choses pas bien, mais il a fait beaucoup pour ce pays. Quand on parle du mal qu’il a fait, qu’on mette ce mal à côté et le bien qu’il a fait aussi d’un autre côté. On ne devrait pas balayer tout le bien qu’il a fait », a-t-il plaidé.

Pour lui, il faut penser au pardon et à la réconciliation au Burkina Faso pour sauvegarder la paix. « Le Burkinabè lambda ne s’intéresse pas à la politique, il veut vivre. Il voudrait pouvoir aller à la messe, à la mosquée, mener son commerce, voir son enfant scolarisé. Oublions nos haines, nos règlements de compte, nos querelles, oublions tout ce qui est de tuer le régime Compaoré », a conclu Me Degli.

Pour rappel, le putsch manque de septembre 2015 a fait une dizaine de morts et plusieurs blessés au Burkina Faso. Il faut noter également que Me Yaovi Degli était secondé par son confrère Me Paul Kiéré, lors de la conférence de presse hier jeudi.


I.K