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Revue de presse du vendredi 9 août 2019

Togo -
A la Une : le toilettage, mercredi, de la loi relative aux manifestations publiques dite « la loi Bodjona », par les députés
« Restriction drastique de la liberté de manifester au Togo : Virage dangereux », titre l’hebdomadaire Le Canard Indépendant.

« (…) Les heures de manifestations vont de 11 à 18 heures dans la journée. Les manifestations vont désormais tenir à partir d’un point de départ, se dérouler sur un seul trajet et chuter à un seul point. Ces nouveaux textes dont l’adoption intervient quelques semaines après les municipales dont les réprobations ne sont pas totalement encore soldées et à quelques mois des présidentielles qui s’annoncent dans une incertitude totale, ressemblent à des manœuvres en cours en vue de légitimer la répression des manifestations futures au Togo. Pour en finir avec la loi dite Bodjona qui ne finit pas de déranger tant, les nouveaux députés n’ont eu qu’à charcuter les articles 3, 6, 9, 10, 12, 13, 17, 20, 21 qui subissent une modification et le tour est joué. »

Des dispositions qui, selon le Gouvernement togolais, ne sont pas contre les manifestations. Mais beaucoup de journaux affichent leur pessimisme

C’est le cas par exemple du quotidien Liberté. « Au-delà d’une simple restriction des libertés, on est en face d’une interdiction tacite des manifestations de contestation, avec toutes ces mesures de confinement. C’est simplement à défaut de prononcer leur interdiction pure et simple et l’état de siège permanent au Togo que le régime a procédé de la sorte. (…) »

Une arme donnée au peuple contre le pouvoir ?

« Politique/Restriction des libertés de manifestation : Pourquoi la loi est une bonne nouvelle… », affiche le bihebdomadaire L’Alternative.

« C’est une illusion de croire qu’en restreignant les libertés publiques au Togo, le clan Gnassingbé se donne une garantie pour régner à vie sur le pays, en toute tranquillité. (…) Ces restrictions de liberté dont le RPT/UNIR se vante ont le mérite d’arracher le monopole des manifestations de rue aux leaders politiques qui, finalement, se complaisent dans des carnavals, pour le confier au peuple. Le pouvoir remet donc sans le savoir l’arme de la destruction au peuple. (...) Un peuple qui veut se libérer n’a pas besoin de l’autorisation d’un dictateur. C’est une absurdité d’aller demander une autorisation de manifestation au dictateur qu’on combat », écrit le journal.

Edem A.