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Chasse aux vendeurs de "Boudè" : Les forces de l’ordre font plusieurs blessés à Bè-Bassadji

Togo - Faits divers
Les habitants de Bè-Bassadji ont connu un ‘ mardi noir ‘ si on peut l’appeler ainsi ce 27 août 2019. Les forces de l’ordre à la poursuite des vendeurs du carburant de contrebande (Boudè) ont fait plusieurs blessés dont certains par balles réelles, semant la panique générale dans le quartier.
A en croire le confrère LIBERTE dans sa parution de ce 30 août 2019, tout a commencé quand les forces de l’ordre ont intercepté un véhicule qu’ils soupçonnaient de contenir une cargaison de carburant de contrebande. Ces derniers ont voulu partir avec l’engin qui visiblement, était tombé en panne selon les témoignages recueillis sur place.

Les jeunes se sont donc mobilisés dans l’intention de récupérer le véhicule et c’est là que les échauffourées ont débuté avec les agents qui ont commencé à lancer des grenades lacrymogènes. « On a ainsi assisté à des scènes de guérilla urbaine avec des jets de pierre d’un côté et des ‘lacrymos’ d’un autre », indique le journal.

« A bout de stock de grenade, et face à la résistance des jeunes, les forces de l’ordre ont opté pour la solution extrême en tirant des balles à bout portant sur les jeunes. On a dénombré plusieurs blessés à l’issue des échauffourées. Au moins deux balles ont été extraites des corps de deux victimes qui sont heureusement en vie », rapporte le quotidien.

Selon les témoignages, même ceux qui, dans le quartier, n'ont rien à voir avec la vente du carburant illicite ont été pris pour cibles par les forces de l'ordre qui tiraient les gaz lacrymogènes jusque dans les maisons.

« Ce que nous avons vécu dans notre quartier ce mardi est très grave. Les forces de l’ordre ne faisaient aucune distinction entre les gens. Ils ont tiré non seulement les gaz lacrymogènes dans nos maisons, mais sur tout ce qui bougeait. Nous avons à un moment donné craint le pire car il était question d’un liquide inflammable. Ils ont blessé plusieurs personnes pour rien. Eux-mêmes savent qu’il n’y a pas de boulot dans le pays et c’est ce que les jeunes font pour se sortir d’affaire », s’est plaint un habitant de Bè-Bassadji.

Et de poursuivre : « Il faut reconnaître aussi que nous sommes dans les vacances et c’est ce que certains parents font pour permettre à leurs enfants d’avoir une bonne rentrée scolaire. Certains jeunes élèves s’y adonnent pour s’en sortir. Maintenant ils viennent saisir et tirer sur les gens. Que veulent-ils au juste ? ».

Dans d’autres pays, ajoute-t-il, on voit que la vente de ce carburant est régulée. « Ici c’est toujours la chasse à l’homme. Mais à un moment donné, il faut arrêter cette chasse meurtrière et réfléchir sur le sujet de manière intelligente », a-t-il lancé.

Notons qu’à l’heure actuelle, le prix du carburant auprès des vendeurs de contrebande a flambé. Par conséquent, le prix à la pompe est plutôt stable. Ce qui explique l’affluence que l’on aperçoit ces jours-ci dans les stations d’essence.

Rappelons que la guerre contre le trafic du carburant de contrebande, a été relancée de plus bel après un moment de répit des agents de l’opération baptisée entonnoir et l’incident survenu à Bassadji dans le cadre de cette opération n’est qu’un cas parmi tant d’autres.