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Mugabe et violences xénophobes au menu de la presse sénégalaise

Sénégal - Societe
Les journaux sénégalais reçus ce samedi à APA s’intéressent notamment aux violences xénophobes en Afrique du Sud et à la mort de l’ex président zimbabwéen, Robert Mugabe, survenue à Singapour, loin de son pays qu’il a dirigé sans partage pendant 37 ans.
« Décès du président Robert Mugabe : L’Afrique perd le héros de l’indépendance du Zimbabwe », titre en rez-de-chaussée (bas de page de une) Le Soleil avant de renvoyer en pages intérieures les analyses qu’il fait de la vie politique du défunt. Sur deux pages, le quotidien national dissèque, sous le titre « Grandeur et décadence d’un leader nationaliste», le parcours de Robert Gabriel Mugabe, né le 21 février 1924 dans la mission catholique de Kutama, au centre du Zimbabwe appelé à l’époque Rhodésie du Sud.

Le Soleil analyse également l’action économique du défunt dans un article intitulé « Du grenier de l’Afrique australe à la catastrophe économique ». Ce titre édifie sur l’échec de Mugabe, souligne le Soleil qui se penche également sur ses relations heurtées avec l’Occident, dans un article titré : « Robert Mugabé et l’Occident : De l’idylle au divorce ». Dans un quatrième article où on le voit avec Nelson Mandela, Mugabé est peint sous un meilleur jour car décrit comme « un héros de la lutte contre le racisme et l’apartheid.

« Robert Mugabe, souligne le quotidien national, a joué un rôle capital dans la lutte contre le pouvoir raciste en place dans son pays et contre l’Apartheid en Afrique du Sud. Plusieurs chefs d’Etat africains ont salué « son combat pour la libération de l’Afrique et pour sa défense courageuse du continent ».

Le Quotidien et Sud Quotidien ont également parlé de Mugabe, mais en se basant sur des articles de la presse internationale. Ce faisant, ils ont titré respectivement : « Décès de l’ancien président zimbabwéen : Camarade Bob rend les armes » et « Disparition de l’ancien président du Zimbabwe : Robert Mugabe, une mort solitaire loin du pays ».

Jetant un regard dans le pays voisin du Zimbabwe, les journaux ont déploré les violences xénophobes en Afrique du Sud, non sans chercher à savoir les raisons d’une telle situation. Dans Le Soleil, c’est l’écrivain Alioune Badara Bèye qui s’étrangle d’indignation à travers un écrit intitulé « Afrique Sud : la mémoire de Nelson Mandela bafouée! ». Entres autres avertissements, M. Bèye écrit : « L’Afrique du Sud doit se ressaisir en fermant définitivement cette page négative de son histoire pour ouvrir d’autres perspectives plus resplendissantes, plus éclairées, plus mobilisatrices ». « L’Afrique du Sud doit prendre de la hauteur, ouvrir ses frontières à ceux qui l’ont appuyée et soutenue à des moments difficiles de son histoire », affirme Alioune Badara Bèye avant de conclure par cette phrase de Nelson Mandela : « Un peuple qui opportune un autre ne saurait être libre ».

Pour en savoir un peu plus sur ces violences xénophobes, L’Observateur a recueilli les explications de Modou Ndiaye, député de la diaspora sénégalaise en Afrique du Sud. Selon ce dernier, marié à une Sud-africaine et qui vit au pays de Mandela depuis 25 ans «Ce qui se passe en Afrique du Sud, c’est du banditisme ». A l’en croire, les Sénégalais ne figurent pas au nombre des victimes, mais il est clair, soutient-t-il, que « Si les autorités sud-africaines avaient pris les précautions idoines dés le début, les choses n’auraient peut-être pas dégénéré à ce point ».

Malgré tout, affirme le député, il faut noter que « ce qui se passe est un cas isolé, les Sud-africains ne sont pas violents. C’est l’œuvre de bandits qui profitent de la situation pour piller les boutiques et maisons des gens ».