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La protection des civils au cœur des réponses aux déplacements forcés au Sahel

Afrique de l'Ouest - Societe
Dans le cadre d’un dialogue régional sur les déplacements forcés au Sahel, des représentants des Nations Unies et des gouvernements du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad ont réaffirmé leur ferme engagement à protéger les personnes forcées de fuir et l’impératif de trouver des solutions durables aux situations de déplacement dans cette région.
Pour tous ces acteurs présents à Bamako, la capitale malienne, il y a une urgence face à l’escalade de la violence au Sahel, qui « a engendré une situation humanitaire sans précédent et des déplacements massifs de populations dans l’ensemble de la région».

La Directrice du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Millicent Mutuli, a rappelé que « les récits de celles et ceux forcés de fuir font état d’assassinats, de coups, de blessures, d’enlèvements, de vols de bétail, de pillages, d’extorsions, d’attaques contre les marchés, contre les lieux de culte, tout comme de fermeture de centres de santé et des écoles ».
Un dialogue qui rappelle l’impératif de mettre fin aux violences

Organisé les 11 et 12 septembre à Bamako par le gouvernement du Mali et le HCR, le Dialogue régional de protection et solutions dans le cadre des déplacements forcés au Sahel a réuni des délégations ministérielles du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, des représentants des acteurs humanitaires, de développement et de la société civile ainsi que des représentants des communautés refugiées, déplacées internes et retournées.

Pour le Ministre malien de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, Hamadou Konate, « les violences et attaques contre les populations civiles au Sahel, les opérations militaires, les conflits intercommunautaires ou interethniques ont abouti à une aggravation des violations des droits humains et une augmentation du nombre de personnes forcées de fuir ».

La présence d’Adama Dieng, Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la prévention du génocide et de Vincent Cochetel, Envoyé spécial du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés pour la situation en Méditerranée centrale, a permis d’examiner de manière critique les principaux risques de protection dans les pays affectés.

« J’observe avec inquiétude l’augmentation des violences contre les populations civiles et des incitations à la haine » a noté Adama Dieng. « Ce dialogue rappelle l’impératif de mettre fin aux violences et aux violations des droits humains. Les situations de déplacements exigent des solutions adaptées aux circonstances et aux besoins des populations », a-t-il ajouté.
L’importance de la protection et de la lutte contre l’extrémisme violent

Au terme du dialogue, il a ainsi été recommandé de renforcer la coordination avec les acteurs de la sécurité et humanitaires en vue d’assurer un accès humanitaire aux populations touchées, leur protection et une assistance adéquates, mais aussi entre les acteurs humanitaires et de développement pour créer des synergies avec des approches globales et régionales dans le cadre du Pacte mondial sur les réfugiés.

Les conclusions ont également réaffirmé l’impératif de l’accès à l’asile et d’une protection contre le refoulement dans le cadre de déplacements massifs de réfugiés et de mouvements mixtes.

Outre la prise en compte de la protection des civils et des déplacés internes dans la lutte contre l’extrémisme violent, le document final met aussi en avant le renforcement de l’accès, pour les personnes déplacées, aux actes d’état civil, aux documents d’identité et à la nationalité, indispensables pour établir leur identité juridique et prévenir l’apatridie mais aussi pour accéder à l’éducation, à l’emploi, au logement ou aux soins.