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La CDPA exige la libération de Folly Satchivi et les autres prisonniers politiques

Togo - Politique
Le mercredi 20 mars 2019, Faure Gnassingbé a reçu à la présidence de Lomé, une délégation de la C14. Il a été promis aux responsables de ce regroupement de partis politiques de l'opposition des instructions au ministre en charge de la Justice pour la libération des détenus politiques dont Folly Satchivi, porte-parole du mouvement "En Aucun Cas". La Convention démocratique des peuples africains (CDPA) rappelle cette promesse au chef de l'Etat et exige la libération de Satchivi et les autres détenus politiques.
COMMUNIQUE DE LA CDPA

« Il ne peut pas y avoir de paix sans justice ni respect des droits humains. »

La CDPA suit avec intérêt l’affaire Folly Satchivi, porte-parole du mouvement « En aucun cas », interpellé le 22 août 2018 par des éléments du Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la Gendarmerie nationale, connu à l’époque sous le nom de SRI, alors qu’il se préparait à animer une conférence de presse organisée par son association.

L’analyse de la procédure dont il fait l’objet depuis sa première comparution le 23 août 2018 devant le tribunal de première instance de Lomé, jusqu’à la dernière audience reportée de la Cour d’appel, amènent les observations suivantes :

• la CDPA ne comprend toujours pas que dans un pays qui se veut démocratique, un citoyen puisse faire l’objet d’une arrestation au motif qu’il se prépare à animer une conférence de presse ;

• la condamnation de monsieur Folly Satchivi le 16 janvier 2019, à trois ans de prison, dont un an avec sursis pour "apologie et incitation à commettre un crime" et "trouble grave de l'ordre public", le refus de sa libération sous caution, les reports de son procès en appel et enfin les mesures disproportionnées de sécurité empêchant le public, y compris sa mère, d’assister aux audiences de la Cour d’Appel, sont autant de brimades et d’indicateurs démontrant le caractère politique de ce procès.

La CDPA réitère sa condamnation de l’arrestation et du maintien en détention de monsieur Satchivi, activiste des droits humains. Elle saisit cette opportunité pour condamner également la détention dans les prisons togolaises d’autres personnes, en raison de leurs participations à des manifestations publiques organisées par la C14.

La CDPA rappelle au Chef de l’Etat que dans le cadre des mesures d’apaisement, il s’est engagé, lors de l’audience qu’il a accordé le mercredi 20 mars 2019 aux acteurs politiques regroupés au sein de la C14, à instruire son ministre chargé de la justice pour trouver une solution pour la libération des détenus politiques.

La CDPA lui demande en conséquence de bien vouloir honorer son engagement afin que monsieur Satchivi et les autres prisonniers politiques soient enfin libres, car la paix n’a de signification que là où les droits de l’homme sont respectés.

Fait à Lomé le 22 septembre 2019

B. K. ADJAMAGBO JOHNSON