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Revue de presse du vendredi 27 septembre 2019

Togo -
La réprobation de l’Organisation des Nations Unies (ONU) par rapport à la nouvelle loi sur les manifestations publiques, adoptée en août dernier à l’Assemblée nationale, monopolise la une des journaux parvenus ce vendredi matin à la Rédaction d’iciLome.
C’est le bihebdomadaire L’Alternative du confrère Ferdinand Ayité qui ouvre le bal avec ce titre : « Le RPT-UNIR rattrapé par ses propres dérives liberticides : La loi ’’Boukpessi’’ passe mal à l’ONU ».

« Un régime qui cherche des artifices pour conserver le pouvoir a toujours commis des gaffes », tranche l’auteur de l’article, avant de poursuivre : « Le régime de Faure Gnassingbé aurait écouté les organisation de la société civile, certains partis de l’opposition ou encore des observateurs de la vie politique du Togo qu’il ne se serait pas aujourd’hui couvrir de honte par cette interpellation de l’Organisation des Nations Unies qui lui demande de revoir le projet de loi sur les libertés de réunion et de manifestations publiques et pacifiques. Mais mieux vaut tard que jamais ».

Pour ce journal critique vis-à-vis du pouvoir cinquantenaire, l’adoption le 07 août 2019 à l’Assemblée nationale de la nouvelle loi relative aux conditions d’exercice des libertés de réunion et des manifestations publiques et pacifiques prouve à suffisance « l’incapacité » des nouveaux députés à pouvoir débattre de la pertinence des textes avant de les voter.

« Sur les 91 députés aucun n’a pu être en mesure de rejeter le caractère liberticide de cette loi. Au contraire, bon nombres d’entre eux, au sortir de ce vote, se félicitaient d’avoir accompli un exploit pour le Togo. (…) Dans tous les cas, la loi ’’Boukpessi’’ passe mal à l’ONU. Les députés de l’Assemblée nationale pourraient maintenant comprendre leur incapacité à faire une bonne impression au-delà des frontières togolaises », indique le bihebdo.

Le quotidien Liberté dans sa livraison N°3013 de ce vendredi 27 septembre 2019, a abondé dans le même sens. Sur la question, le journal du confrère Médard Amétépé estime qu’une relecture est nécessaire pour cette loi liberticide.

« Reproches de l’ONU sur les restrictions des libertés au Togo : Payadowa Boukpessi et les godillots de l’Assemblée ’’UNIRcolore’’ à la barre », affiche le quotidien dans ses colonnes.

Pour Liberté, cette interpellation des Nations unies jette du discrédit sur le Togo. « On ne serait jamais arrivé là si le bon sens avait prévalu », regrette l’auteur de l’article.

« Faure Gnassingbé et son régime avaient tout le temps, plus d’un mois, de faire marche arrière et épousé la normalité. Mais ils sont restés dans leur tour d’ivoire au point de pousser le Conseil des droits de l’ONU à sortir de son silence. Manifestement, l’organisation onusienne même n’est pas convaincue par le prétexte mis en avant (par le régime, ndlr) pour motiver le vote de cette loi. (…) De l’opprobre et du discrédit de plus jetés sur le pays à l’international par le fait de Payadowa Boukpessi, porteur de cette loi inique et liberticide et de ces godillots de l’Assemblée ’’UNIRcolore’’ qui n’ont pas hésité à l’adouber », poursuit le journal.

Et d’ajouter : « Une relecture de cette loi serait une façon idéale pour le pouvoir en place de se rattraper vis-à-vis de l’ONU. Car son image est de plus en plus écornée en matière de droits de l’Homme. Le Togo s’identifie davantage comme un îlot de non-droit. Mais, prévient le quotidien, une relecture de la loi votée n’est pas gagnée d’avance ».

Le confrère Canard Indépendant abordant le même sujet dans sa parution de ce vendredi en veut vraiment aux députés de la 6eme législature qui ont procédé au vote de cette loi liberticide, aujourd’hui, objet du débat.

« Les députés togolais face à leurs propres turpitudes », titre l’hebdomadaire privé dans ses colonnes, avec à l’appui, des images illustratives de ces députés à l’hémicycle.

Selon ce journal, cela fait déjà quelques mois que « le Togo avance sous la coupe réglée d’un parlement complètement acquis au parti au pouvoir et qui se complaît dans le vote des textes en déphasage avec les principes démocratiques universellement admis ».

« Après la modification à leur guise de la constitution qui désormais, accorde la possibilité à Faure Gnassingbé de briguer deux nouveaux mandats de 5 ans après bientôt 3 mandats, ces députés se sont permis de voter une loi portant des entraves inadmissibles à la liberté de manifester au Togo. (…) Toute honte bue, ils vont devoir se plier aux injonctions qui leur sont adressées en termes voilés par l’ONU. Les caciques du pouvoir, à l’origine de ce texte, doivent aujourd’hui se faire tout petits dans leurs petits souliers », se moque l’auteur de l’article.

Pour ce dernier, le vin est tiré, il revient au régime et ses députés de le boire.

Godfrey Akpa