Au sein du bureau exécutif de l’équipe Espoir FC de Zio, élu le mercredi 31 octobre 2018 dans les locaux de la mairie de la ville de Tsévié, les choses ne se passent pas comme elles devraient l’être. C’est l’avis d’une partie des supporters et des natifs de la localité.
Alors que beaucoup s’attendaient à ce que des mesures urgentes soient prises pour que le club qui a retrouvé l’élite au cours de la saison 2016-2017, mais est redescendu au purgatoire par la suite, les préparatifs de l’exercice 2019-2020 démarrent avec un retard, dans une ambiance qui n’inspire pas confiance.
Bien que disposant d’un attaché de presse, c’est par une tierce personne que le milieu sportif apprend sur un réseau social que l’« appel à candidatures pour le poste d’entraîneur du FC ESPOIR de Zio a été clôturé le vendredi 27 septembre 2019 ». En tout, poursuit le posting, « Vingt-quatre dossiers ont été enregistrés et dépouillés le samedi 28 septembre 2019 par la commission technique nommée à cet effet ».
Et que ce processus a abouti au choix de Jules Koudjodji comme coach principal. Par ces informations, le club veut montrer qu’il n’a pas en son sein des gens capables de travailler sur un profil à même de répondre à leurs attentes, sans recourir à un appel à candidatures avant de cocher le nom de l’oiseau rare. La procédure est un peu surprenante d’autant plus que c’est au niveau des sélections que l’on a l’habitude de procéder ainsi.
La nouvelle saison au niveau de la D2 démarre, à en croire le président du Comité exécutif de la Fédération togolaise de football (FTF), Guy Kossi Akpovy, en novembre prochain. Elle avait a été annoncée initialement pour commencer après deux journées du championnat de D1.
Toujours sur un réseau social, on apprend que « tous les anciens et nouveaux joueurs désireux peuvent participer au test de sélection pour la saison en cours ce jeudi 3 septembre 2019 à 15 h précise au stade de Dr Kaolo de Tsévié ».
Quel groupe compétitif peut-on bâtir en l’espace d’un mois pour aborder dans de bonnes conditions une nouvelle saison ? Peut-être que l’objectif non avoué est de faire de la figuration. Il nous souvient que l’équipe vient de se sauver in extremis de la relégation en D3.
Lorsque le feu Amavi Patatou présidait la destinée de ce club, il expliquait, de façon générale, la navigation à vue, la confusion, bref les couacs constatés ici et là par le manque de ressources financières. Aujourd’hui que son bureau exécutif a en son sein des personnalités à l’instar de Jean-Marie Noagbodji, Kodjo Adédzé, Jonathan Fiawo, Patrick Daté Tévi Bénissan, colonel Komlan Djitowou, le député Sépopo Adjoa Makafuwo Séwoa, les raisons financières ne pourraient plus être évoquées pour justifier ce manque de rigueur, cet amateurisme criard.
Ce capharnaüm trouverait son origine ailleurs. En effet, murmure une source proche du club, « la politique a pris le dessus sur tout ». « Lorsque vous avez dans un bureau des gens qui travaillent pour leur image personnelle plus que celle du club qu’ils sont appelés à servir, on ne peut assister qu’à ce que nous constatons aujourd’hui. C’est regrettable, mais c’est la réalité », enchaîne cette source.
Dans ce contexte, débuter la prochaine saison de la deuxième division avec l’intention de retrouver l’élite au soir du dernier match s’apparenterait à une gageure.
A.H.
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