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Politique et violences interethniques en vedette dans les journaux camerounais

Cameroun - Societe
Le retour du chef de l’État Paul Biya à la 6ème conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial contre le vih/sida, la tuberculose et le paludisme de Lyon retient l’attention des journaux camerounais parus lundi, au même titre que les violences interethniques dans sa ville natale, Sangmélima.
«Visite de Paul Biya en France : succès sur toute la ligne» est la grande manchette du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, avec juste en dessous la photo du couple présidentiel saluant la foule à son retour à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen. «Au total, que ce soit au plan diplomatique ou de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, la visite que vient d’effectuer le président Paul Biya en France a été couronnée de succès sur toute la ligne. Et ce n’est pas le président français, qui n’a pas tari d’éloges à l’égard de son hôte, pour ses efforts en vue de restaurer une paix durable au Cameroun et encore moins les centaines de Camerounais venus saluer le chef de l’État, tant à son arrivée qu’à son départ, qui le démentiront.»


Le chef de l’État a sauvé les financements destinés au Cameroun en vue de la lutte contre le paludisme, le sida et la tuberculose, en augmentant la contribution du pays auprès du Fonds mondial, croit savoir Défis Actuels. Pour The Post, M. Biya s’est en réalité rendu à ce sommet pour plaider la levée des sanctions contre le pays.


Pour Le Messager, le tête à tête Macron-Biya recèle de manœuvres souterraines. Entre la France et le Cameroun, il s’agit de toutes façons d’une relation incestueuse, tranche Intégration.


Le Cameroun, à travers son chef, vient une fois encore de démontrer sa générosité aux yeux du monde, insiste The Sun. «Lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme : mission accomplie à Lyon», titre Le Détective. En annonçant une contribution de l’ordre de 3 milliards au Fonds mondial, Paul Biya, applaudit également Écho Santé, confirme sa détermination à réduire le taux de mortalité causé par les trois maladies, qui constituent des problèmes de santé publique au Cameroun.


«La récente visite de travail de Paul Biya en France a permis au chef de l’État camerounais de démontrer les efforts qu’il déploie pour faire avancer le Cameroun aux plan sécuritaire, sanitaire et socio-économique, malgré l’adversité imposée par quelques opposants et leur excroissance en Europe», avance L’Essentiel. Après avoir rencontré Macron, c’est «un revenant triomphant», auréolé d’une nouvelle stature après avoir longtemps été boudé par la communauté internationale, que The Horizon a pour sa part vu pendant le week-end.


Sauf qu’il va falloir, très rapidement, remettre les bras dans le cambouis sociopolitique local, prévient Mutations, revenant sur 4 jours d’émeutes dans la ville de Sangmélima (Sud), où la population fait le triste bilan des affrontements entre populations locales et allogènes après l’assassinat imputé à ces derniers d’un homme de 27 ans.


Le vivre ensemble vient d’être mis à mal à Sangmélima, soupire The Sun, alors que Le Jour décrit le départ massif de la cité des ressortissants bamoun, particulièrement visés par la furie punitive des autochtones bulu. «Quand certains Camerounais sont plus importants que d'autres !» s’insurge The Guardian Post : malgré les destructions et le pillage de propriétés, les auteurs des incidents de la semaine dernière, dans la ville d'origine du président Biya, continuent de jouir de leur liberté, dans un pays où personne ne devrait être au-dessus des lois.



«Il y a des exactions commises ici par des personnes venues d’ailleurs, et qui n’auraient jamais été tolérées sur leurs propres terres. Mais ici ils estiment que nous devons tout pardonner, au prétexte que c’est la ville natale du président Paul Biya et que nous devons nous montrer plus tolérants que les autres», se lamente, dans les colonnes de l’hebdomadaire La Météo, une septuagénaire qui voit chaque jour sa cité de naissance plonger dans «la perversion la plus abjecte».


«L’heure est à la réconciliation», lance Cameroon Tribune, rapportant les conclusions du «dialogue intercommunautaire» tenu en fin de semaine dans ladite ville, et à laquelle ont pris part plusieurs autorités administratives, traditionnelles ainsi que les parties en conflit. Il y a comme un retour au calme dans la ville, qui ne suffit pas pour autant à rassurer les Bamoun, constate pour sa part The Median.