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Les nouvelles crispations de la scène sociopolitique en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
Les nouvelles crispations de la scène sociopolitique nationale préoccupent les journaux camerounais parus mardi.
On pensait que la normalisation était en cours, avec la tenue récente du Grand dialogue national (GDN) censé, prioritairement, mettre un terme à la crise sécessionniste anglophone. Mais voici qu’Émergence et Le Jour, relayant une déclaration du Conseil de l’Union européenne (UE), laissent croire que rien n’est réglé.

Tour à tour, l’UE dénonce en effet une restriction préoccupante de l'espace politique, réaffirme la nécessité pour l'ensemble des acteurs de respecter l’État de droit et de résoudre la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de manière pacifique, «dans le cadre d'un dialogue inclusif».

Et Émergence de mettre l’emphase sur ce passage du document estimant la récente tenue du GDN qui a certes offert une première opportunité et ouvert des perspectives de sortie durable de la crise, et qui appelle à la poursuite de ce processus afin de dégager des réponses aux attentes légitimes des populations, tout en renforçant l'inclusivité de tous les acteurs concernés, tant à l’intérieur que de la diaspora, y compris les femmes, les jeunes et la société civile.

Au-delà de l’insatisfaction, mais aussi de cette exhortation à faire plus à l’endroit du gouvernement, The Guardian Post croit avoir trouvé, localement, «ceux qui ne veulent pas de la fin de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest» : des forces obscures, se recrutant dans toutes les strates de la société et que l’état de guerre arrange à divers niveaux.

Alors que la symphonie du GDN berçait encore les esprits, gratifiant le président Paul Biya d’un état de grâce inespéré et d’une nouvelle virginité politique, la chronique retiendra que le son discordant, le tout premier, a retenti dans la ville de Sangmélima, le chef-lieu du département d’origine du chef de l’État, soupire Mutations à propos des violences interethniques survenues la semaine dernière dans cette cité.

«Sangmélima nous parle. Elle s’adresse à tous les Camerounais. Il n’échappe à personne que cette éruption de violences inter ethniques survient au moment où des messages de haine et d’exclusion sont diffusés sur les réseaux sociaux et des médias classiques. La dernière élection présidentielle a servi de terreau fertile, du moins a poussé des officines et des leaders d’opinion, pour des raisons inavouées, à réveiller la bête sauvage du tribalisme.»

«Les tribalistes entrent en scène», titre Le Zénith. Alors qu’à longueur de journée, prolonge Tribune d’Afrique, les discours politiques exaltent le vivre ensemble et l’unité du pays, certains citoyens trouvent le moyen de piller les biens et de chasser d’autres citoyens, dont le seul malheur est de s’être installés dans un coin du pays.

Pour le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC, opposition), Maurice Kamto, dont la tribune est amplement reprise par Émergence, Le Jour et Le Messager, qui exige par ailleurs l’ouverture d’une enquête indépendante sur l’assassinat d’un jeune autochtone, à l’origine des violences, ces tristes événements sont la preuve que les Camerounais ont perdu un certain nombre de valeurs nationales indispensables pour la bonne évolution de leur pays.