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Droits des femmes : Mohammed VI Hajar Raissouni

Maroc - Societe
Le roi du Maroc, Mohammed VI, a gracié la journaliste Hajar Raissouni, récemment condamnée à un an de prison pour « avortement illégal » et « relations sexuelles hors mariage », selon un communiqué officiel diffusé ce mercredi 16 octobre.
La jeune femme de 28 ans est sortie de prison ce mercredi 16 octobre. Elle avait été condamnée à un an de prison en même temps que son fiancé et que le gynécologue, l'anesthésiste et la secrétaire médicale.

Les familles ont accueilli l’annonce de leur libération avec soulagement et sont allées, très rapidement, les chercher à la sortie de la prison. Le soir même, une photo de Hajar Raissouni libre s’est propagée sur les réseaux sociaux. On y a voit la jeune femme avec un grand sourire, un bouquet de fleurs à la main et ses doigts en signe de victoire.

Une victoire pour la jeune femme et son fiancé, pour l’équipe médicale, mais aussi pour les défendeurs des droits humains et des militants féministes qui avaient fait pression pour demander leur libération.

De nombreuses associations de défense des droits de l'homme, de défense de liberté de la presse s'étaient emparées du dossier pour dénoncer le sort réservé à Hajar Raissouni. Une mauvaise publicité dont le roi Mohammed VI se serait bien passée. On le sait en effet soucieux de l'image du royaume chérifien au niveau international, lui qui se veut moderniste. Il a donc coupé court au tapage médiatique avec cette grâce, mais certains observateurs, ainsi que des soutiens de la journaliste notent que l'histoire ne s'arrête pas là. En effet, cette grâce n'enlève rien à la condamnation infligée par le tribunal de Rabat, un appel était d'ailleurs en cours.

Ces mêmes observateurs notent que si le roi a mis fin à la polémique hors de ses frontières, c'est probablement aussi un moyen pour lui d'éteindre le débat qui s'est soulevé au Maroc quant aux libertés individuelles et aux interdits religieux. De nombreux responsables associatifs notamment ont de nouveau réclamé que soit modifié le Code pénal.