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Le pont de Zébévi (Aneho) sur le point de s’écrouler

Togo - Societe
Les images circulent sur les réseaux sociaux, la vidéo montrant l'état alarmant de l'ouvrage tourne en boucle dans les portables. Le pont de Zébévi (préfecture des Lacs), dans la Région Maritime au Sud du Togo, puisque c'est de lui qu'il s'agit, risque de s’effondrer.
Le pont de Zébévi se trouvait dans un état inquiétant. L’ouvrage d’à peine 40 mètres menace de s’effondrer sous l’effet des courants d’eau.

De source bien renseignée, aucune victime n’est pour le moment enregistrée. Ni personne n’est tombé dans la rivière. Le passage est actuellement interdit aux poids lourds et les autres véhicules à 4 roues, mais les piétions continuent encore à passer.

Les informations précisent que les eaux de ces derniers jours sous l’action conjuguée de la crue ont également emporté les installations du nouveau pont en construction à côté de l’ancien. Depuis dimanche soir, la ville d’Aného est coupée des autres localités.

« Les populations d’Aklakou, Abalokondji ou encore Anfoin ne peuvent plus rejoindre Lomé. La route de Vogan étant également impraticable, nous sommes obligés de passer par Tagbligbo, distant de 49 km d’Aného et 80 km de Lomé. Alors qu’en temps, normal il nous faut parcourir 44 km avant de regagner la capitale », se désole un habitant de la région, joint au téléphone par la Rédaction.

Il y un peu plus d’un an, le bihebdomadaire L'Alternative avait attiré l’attention des autorités du pays sur le danger que constitue ce pont. Mais jusqu’à présent, tout se passe comme si de rien n’était.

Si pour le moment le pont de Zébévi n’a encore lâché, il y a tout de même à préciser qu’il constitue un danger permanent pour les usagers de cette route.

Ce matin encore, le fil d'attente est long devant ce pont. Prendre la route de Vogan pour arriver à Lomé ? Là aussi, c'est un énigme, une équation à plusieurs inconnus, puisque avec les pluies de ces derniers jours, cette route est presque impraticable. « On ne peut pas prendre la route de Vogan. Il y a de l'eau sur cette route au point que les véhicules risquent de ne pas pouvoir en sortir », témoigne un usager de cette route.

Il faut donc prendre l'option de rallier Lomé par la route de Tabligbo. Ceux qui choisissent cette option sont obligés de faire plus de trajets, c'est-à-dire, parcourir des dizaines de kilomètres de plus pour arriver dans la capitale. Et tout ça se passe dans un pays où on rebat les oreilles des populations de grands travaux tous les jours.

On se rappelle, en 2008, sept (7) ponts dont celui d’Amakpapé (préfecture de Haho) situé à 75 km au Nord de Lomé, dans la région des plateaux, avaient été rompus sous l’effet des hallebardes qu'à connu à la sous-région ouest-africaine à l'époque.

Edem A.