Les militants et sympathisants de la Convergence patriotique et panafricaine étaient en congrès extraordinaire le samedi dernier dans la capitale. Les travaux ont porté sur le thème « Orientation et redynamisation de la CPP face aux enjeux de l’alternance ».
Les participants à cette rencontre, comme le thème l’indique, ont réfléchi sur la conduite à tenir dans le contexte politique actuel.
Bien qu’ils soient tous animés de voir l’alternance se produire de façon pacifique au sommet de l’Etat, ils se donnent d’abord les moyens d’y parvenir. D’où la mise en place d’un directoire pour remobiliser la base, organiser dans trois mois une élection, restructurer les fédérations avant le prochain congrès, revisiter les structures et les programmes, les statuts et les textes.
Adrien Béléki Akouété, le Coordonnateur général du directoire, dans son intervention, fait l’état des lieux du parti et de la situation sociopolitique dans le pays.
« Des populations désorientées, meurtries dans leur dignité et épuisées par les promesses à répétition d’un lendemain meilleur qui ne vient point. Elles ont accordé le bénéfice du doute, mis sur la table leur espoir et offert leur détermination ; et pourtant, ce cercle vertueux peine à donner des résultats et n’offre pas de garantie probante sur le long terme.,Notre parti lui-même, dans cet environnement de confusion, de ruine et de saccage idéologique, n’est pas allé sur le lieu de rendez-vous où il était le plus attendu : celui de la production d’idées fécondes et d’impulsion d’actions vigoureuses, capables de traverser le temps », analyse-t-il.
Le coordonnateur a également rappelé l’objectif assigné au dernier congrès du parti, entre autres, consolider le parti sur ses bases à travers ses structures locales, préfectorales et nationales ; assurer la cohésion entre ses membres sur toute l’étendue du territoire ; élargir les bases du parti ; assumer et assurer l’indépendance du parti ; contribuer à une alternance politique paisible ; élaborer la vision du parti face aux questions concrètes de l’heure qui se posent au pays ; élaborer un nouveau discours, une nouvelle profession de foi proposant des solutions à tous les blocages de la société togolaise, sans tabou aucun ; instiller dans le débat politique national, des idées neuves et partager avec les autres partis politiques une vision et une créativité, seules capables de redonner aux Togolais, une approche pragmatique de la construction du pays ; nouer à partir de ces idées et avec d’autres partis nationaux, des relations fermes et conviviales, capables de conduire à un regroupement, moteur de l’avenir politique du pays ; nouer des relations régulières de confiance, de fraternité et de travail avec d’autres partis panafricains du Togo et d’autres pays africains afin de poursuivre l’idéal panafricain et le traduire dans la réalité ; faire un aggiornamento, définir un positionnement doctrinal ou philosophique et s’ouvrir sur le monde.
A l’heure du bilan, aucune de ces missions ne semble être atteint. C’est pourquoi, ajoute-t-il, « La tâche qui nous attend est donc là devant nos yeux et nous exhorte à travailler comme si nous devrions vivre cent ans ».
La CPP ne se préparerait pas pour les prochaines élections, mais pour sa refondation, à la restructuration de ses fédérations. Il serait possible que le parti change de dénomination voire de logo pour s’inscrire dans une nouvelle dynamique avec une idéologie qui rassemble davantage de Togolais.
Le congrès qui aura lieu dans 90 jours, aura abouti à un « véritable comité directeur qui sera élu et avec un Président à qui nous transmettons le maillet sans toucher à son ancrage historique, panafricaine et panafricaniste », promet Adrien Béléki Akouété.
A.H.
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