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La loi d'amnistie pour les auteurs des violences électorales votée

Bénin - Politique
Le Parlement béninois a voté jeudi une loi promulguant l'amnistie pour les auteurs des violences commises lors des manifestations post-électorales d'avril, qui avait fait une dizaine de morts par balles à travers le pays.
Le texte a été voté à l'unanimité par les députés élus lors des dernières législatives auxquelles l'opposition n'avait pas pu présenter de candidats, déclenchant de vives protestations. L'amnistie concerne "les faits constitutifs de crime, de délit ou de contravention commis au cours des mois de février, mars, avril, mai et juin 2019 à l'occasion du processus des élections législatives du 28 avril 2019", indique cette nouvelle loi. En avril puis en juin, des centaines de partisans de l'opposition avaient envahi les rues de Cotonou et du centre du pays pour protester contre ce qu'ils décrivaient comme un coup de force électoral du président Patrice Talon, dans ce pays de tradition démocratique.L'armée avait riposté en tirant à balles réelles sur les manifestants, faisant une dizaine de morts. Des dizaines de personnes avaient également été arrêtées pour troubles à l'ordre public et sont toujours incarcérées, mais devraient pouvoir être libérées grâce à cette mesure d'amnistie. Toutefois, en début de semaine, Amnesty International avait mis en garde les autorités à "s'abstenir de faire voter une loi d'amnistie qui empêcherait toute poursuite contre des personnes suspectées de violations et abus de droits humains pendant la période de contestation des élections législatives". Pour sa part, l'opposition béninoise projette une marche de protestation pour s'insurger contre la révision de la constitution, sans donner de calendrier précis pour l'instant. Jeudi, plusieurs leaders d’opposition se sont réunis à l'invitation de l'ancien président Nicéphore Soglo, pour définir les actions à mener. "Notre patrie est en danger", a indiqué l'ancien président (1991-1996). Le parti des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE) de l'ancien président Boni Yayi (2006-2016), actuellement en exil, a également fustigé "une révision précipitée et unilatérale".