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Au Mali, comment IBK a perdu la guerre contre le terrorisme

Mali - Politique
Lentement mais surement, le régime malien du président Ibrahim Boubacar Keïta a perdu le contrôle de la situation sécuritaire au Mali. Partout, les positions des groupes djihadistes se renforcent ; les autorités de Bamako sont incapables de rétablir l’ordre au Nord et dans le Centre du pays ; et l’armée malienne subit de lourdes pertes. Les conséquences de la politique attentiste d’IBK.

C’est une rengaine qu’on entend de plus en plus souvent et de plus en plus fort du côté de Paris. Le gouvernement malien ne joue pas le jeu de la lutte contre le terrorisme et son inaction pathologique est la principale cause de l’enlisement du conflit dans le pays. Malgré le courage des forces maliennes, envoyées au front sous-équipées et pas toujours formées de manière adéquate, la bataille contre le terrorisme au Mali est en train d’être perdue.

Depuis l’élection d’IBK en 2013, quelques mois après qu’une colonne djihadiste ait failli prendre Bamako et détruire le Mali, et malgré des succès militaires initiaux de la coalition menée par la France (notamment la reprise de Tombouctou), la situation ne cesse de se dégrader. Derrière l’apparence de la stagnation, c’est un certain nombre de reculs qui sont enregistrés.

Dans le nord, d’abord, où l’Etat n’est plus présent. Dans le centre surtout, où les groupes djihadistes gagnent en puissance et bénéficient du chaos que le gouvernement ne peut pas gérer. Partout, les djihadistes gagnent les populations locales à leur cause en se substituant aux services sociaux (eau, électricité, santé, distribution d’argent,…). La nature a horreur du vide, et partout où la mauvaise gouvernance du gouvernement malien a misé sur l’inaction, les groupes terroristes gagnent du terrain.

Face à cette situation, les forces maliennes sont dépassées. Les attaques se multiplient. Et au-delà des déclarations de circonstance des politiques, c’est la résignation qui domine. Le gouvernement malien n’a tout simplement pas de stratégie pour enrayer l’avancée djihadiste. La réponse militaire apportée par la France est insuffisante. C’est une véritable stratégie globale qu’il faut mettre en œuvre pour désamorcer la crise et couper l’herbe sous le pied des terroristes.

L’état malien doit reprendre pied dans les territoires perdus. En envoyant des soldats, des policiers, des professeurs, des médecins, des infirmières,… En recréant du lien avec des régions qui ont depuis de nombreuses années l’impression que seuls les affiliés d’Al Qaida font la loi. Une mobilisation qui coûte certes cher, mais sans doute beaucoup moins que de perdre une génération de Maliens dans le tourbillon de la folie djihadiste.

Il faut ensuite et surtout dire les choses comme elles sont. La crise sécuritaire malienne est la résultante de la crise économique. Une crise économique et un chômage de masse auquel IBK, comme ceux qui l’ont précédé depuis 30 ans, n’a jamais vraiment tenté de s’attaquer. Résultat de ces trois décennies d’inaction, de corruption et de cynisme : le Mali est au bord de l’explosion. Dans une situation à bien des points comparable à celle de 2012.