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La politique en vedette dans les journaux camerounais

Cameroun - Societe
Le fait politique, avec comme fil conducteur les élections législatives et municipales convoquées pour le 9 février 2020, tient le haut de l’affiche dans les journaux camerounais parus lundi.
Le corps électoral est donc convoqué, annoncent Essingan, Le Soir, La Voix du Centre, L’Anecdote, Le Messager et The Guardian Post. L’acte présidentiel de la veille, soulignent en chœur Info Matin et The Sun, vient mettre un terme aux spéculations quant à une éventuelle et 3ème prorogation du mandant des députés et conseillers municipaux élus en fin septembre 2013.

Les dés sont jetés pour «la bataille du 9 février», lance L’Essentiel : si l’élection présidentielle permet de brouiller les pistes à cause notamment de la circonscription électorale unique, les élections locales permettent de jauger les capacités des partis politiques et les leaders qui les représentent.

Les potentiels candidats à la députation ou au poste de conseiller municipal, précise le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, ont 15 jours à compter de la date de la convocation du corps électoral, pour déposer leurs dossiers.

Sauf que, objecte Intégration, Paul Biya vient d’ouvrir un nouveau front : dans l’esprit des partis politiques, le décret présidentiel convoquant le corps électoral provoque un mélange d’acquiescements et d’interrogations au vu du contexte sociopolitique, marqué par un conflit sécessionniste armé dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

C’est en effet, prolonge Émergence, sur fond de crise que ce scrutin couplé est programmé. Pour Mutations, c’est «le sceau de l’inconnu», le quotidien à capitaux privés ne comprenant pas pourquoi le chef de l’État s’empresse de programmer ces consultations, alors que les recommandations du Grand dialogue national organisé du 30 septembre au 4 octobre 2019 dans la capitale, Yaoundé, avec pour objectif affiché de ramener la paix dans les zones sous conflit séparatiste.

«S’achemine-t-on vers un passage en force dans un contexte pour le moins préoccupant ?» s’interroge L’Indépendant sous le titre «La messe est dite». Eden n’est pas loin de partager ce pessimisme, se demandant comment Paul Biya réussira le pari de faire tenir deux scrutins de proximité dans des régions meurtries, depuis octobre 2016, par une guerre ravageuse.

C’est justement, renchérissent Émergence et The Guardian Post, pour protester contre cette fuite en avant que le Front social démocratique (SDF), le premier parti de l’opposition parlementaire, a annoncé non seulement sa non participation auxdites élections, mais aussi le boycott du Parlement qui ouvre sa dernière session mardi.

«Le SDF en mode boycott total», titre InfoMatin : la formation conditionne son retour à la vie politique nationale par la mise en œuvre des résolutions du Grand dialogue national, synonyme d’un retour à la normale dans 2 des 12 régions que compte le Cameroun.