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Réforme de la retraite : Baisse de la mobilisation à la SNCF

France - Societe
13,3% du personnel de la SNCF (Société nationale des chemins de fer) était en grève ce vendredi matin, annonce le groupe dans un communiqué. Dans le détail, un peu plus des deux tiers (66,8%) des conducteurs ne travaillaient pas, contre 44,4% des contrôleurs et 19,9% des aiguilleurs.
Ces taux sont en baisse par rapport aux jours précédents. Mardi, le taux de grévistes avait été particulièrement fort, jour de mobilisation nationale oblige, avec 24,7% des employés, dont 77,3% des conducteurs et 55% des contrôleurs. Mercredi, 15,5% des personnels faisaient grève (dont 73,5% des conducteurs et quasiment 50% des contrôleurs), contre 17,3% jeudi (dont 71,6% des conducteurs et près de la moitié des contrôleurs).

La CGT poursuit sa mobilisation contre la réforme des retraites. Ce vendredi, quatre des huit raffineries de la métropole étaient touchées par le mouvement de grève, et une cinquième pourrait leur emboîter le pas dans la journée, a annoncé la CGT-Chimie. C'est moins que les jours précédents : mercredi, sept des huit raffineries étaient perturbées par la mobilisation. Les raffineries déjà en grève sont situées en Normandie, dans les Bouches-du-Rhône et en Île-de-France. De son côté, l'Union française des industries pétrolières (Ufip) parle de trois raffineries seulement connaissant des "difficultés d'expédition". Pour l'heure, il n'y a pas de risque de pénurie, précise l'association.

Faut-il interrompre la grève à Noël pour permettre aux Français de se rendre auprès de leurs proches durant les fêtes ? La question divise les différentes parties prenantes du dossier des retraites. Etat des lieux des positions.
Jeudi, le secrétaire général du syndicat, Laurent Brun, a prévenu qu'il était opposé à la reprise du travail pour les fêtes. "La grève continue, nous sommes au regret de constater que le gouvernement est droit dans ses bottes, et donc elle va durer longtemps", a-t-il mis en garde. Il n'y aura "pas de trêve pour Noël, sauf si le gouvernement revient à la raison avant cela", a précisé le responsable. "Quelques semaines de galère plutôt qu'une vie de misère, c'est ce qu'on défend", a-t-il conclu.

Vendredi matin, le secrétaire général du syndicat, Yves Veyrier, s'est lui aussi prononcé contre une trêve à Noël, renvoyant la balle au gouvernement : que l'exécutif "stoppe" ses projets, et la mobilisation s'arrêtera instantanément, a-t-il avancé. "Le droit de grève est un droit fondamental", et les "salariés [mobilisés] sont les premiers à en être victimes, sur leur salaire", a plaidé le responsable.

Le syndicat réformiste attend beaucoup des prochains jours et des négociations qui vont se poursuivre à la RATP comme à la SNCF. Si les discussions se passent bien et se concluent sur des garanties pour les salariés, "on pourra avoir un mouvement social plus classique et peut-être des trains et des métros qui roulent à nouveau", a commenté le secrétaire général de l'Unsa, Laurent Escure, sur France Inter. Le représentant "espère que les Français ne seront pas ennuyés pour Noël et après", mais cela "dépendra du gouvernement", a-t-il ajouté.

Remonté contre le projet du gouvernement, Laurent Berger souhaite toutefois retrouver le "chemin du dialogue" au plus vite. Sur BFMTV, le dirigeant a précisé que la CFDT considérait qu'il faut "laisser la possibilité aux gens de se déplacer comme ils l'entendent", durant la période des fêtes. La CFDT-Cheminots, mobilisée également, "cherche tous les moyens possibles pour se faire entendre" dans ce conflit, mais elle reste "attachée à cela", a-t-il ensuite ajouté.

L'exécutif est vent debout contre l'idée d'une grève qui durerait durant la période des fêtes, et appelle les syndicats à "prendre leurs responsabilités". "Annoncer que les trains ne rouleront pas pour Noël, je pense que c'est irresponsable", a jugé la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne. Et d'ajouter : "ce n'est pas ce qu'on peut attendre de syndicalistes qui disent défendre le service public". De son côté, la ministre des droits des femmes, Marlène Schiappa, a appelé les syndicats à ne "pas gâcher le Noël des uns et des autres".