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Faure Gnassingbé désavoue Gilbert Bawara

Togo - Politique
« Aucune autre réforme n’est possible avant la présidentielle de 2020 », avait indiqué le ministre en charge de la Fonction publique dans l’une de ses sorties sur les médias, il y a quelques semaines. Gilbert Bawara répondait ainsi à ceux qui appellent à la recomposition des institutions en charge de l’organisation et de la supervision des élections au Togo, notamment la Cour constitutionnelle.
Cependant depuis la semaine dernière, le patron de Gilbert Bawara ne semble plus épouser cet avis, surtout après le passage à Lomé de la Sous-secrétaire adjointe des affaires ouest-africaines et sécuritaires, Mme Withney Baird. Au lendemain de cette visite de la diplomate américaine, Faure Gnassingbé a réuni les responsables des institutions de la République, avec pour instruction la recomposition de la Cour constitutionnelle.

Il est clair que la démarche de Faure Gnassingbé est aux antipodes de la déclaration de Gilbert Bawara pour qui il n’y aura pas de réforme, même pas à la Cour constitutionnelle. Il faut peut-être le rappeler, l’Américaine a demandé aux autorités togolaises « à tout mettre en œuvre pour faire de la prochaine élection présidentielle, une élection libre, juste, inclusive et transparente afin de faire du Togo un pays plus stable et plus démocratique ».

Selon des indiscrétions, M. Bawara ne faisait qu’exprimer tout haut ce que le régime préparait dans les coulisses. Et Faure Gnassingbé ne changerait pas d’avis sans cette pression de l’extérieur. C’est ce qui explique cette décision de Faure Gnassingbé de lancer au pas de charge la réforme à la Cour constitutionnelle. Mais comment cette réforme sera faite quand on connaît les méthodes du régime ?

C’est un secret de Polichinelle. Toutes les institutions, surtout celles qui interviennent dans l’organisation des élections sont verrouillées par le régime de Faure Gnassingbé. Le processus électoral, décrié, est conduit unilatéralement par le pouvoir en place. C’est dans ces conditions que le gouvernement annonce le 22 février 2020 comme date du premier tour du scrutin présidentiel.


I.K