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Nicephore Soglo sonne le glas des « monarchies » en Afrique

Afrique - Politique
A l’approche de la fin de leur dernier mandat, des chefs d’Etat africains, animé par le désir de garder le pouvoir, charcute la constitution de leur pays et s’offrent des mandats de plus. Une situation qui rend instables ces pays, avec des crises sociopolitiques et son lot de victimes qu’on connaît. Nicephore Soglo, ancien chef d’Etat du Bénin, fustige cette « comédie » dans les pays africains qu’ils nomment des « monarchies ».
L’intervention de Nicephore Soglo sur RFI ne va certainement pas plaire dans certains palais présidentiels en Afrique. Car ils sont nombreux, ces chefs d’Etat qui, en fin de second mandat, veulent personnaliser leur constitution et demeurer ad viternam au pouvoir. Ceci, contre le gré de leur peuple.

« Il faut que chacun prenne conscience que la période des monarchies qui ne disent pas leur nom est révolue. Parce que nous connaissons la musique. On a un chef d'Etat qui a dit, j'ai une nouvelle constitution. On fait comme si rien ne s'est passé avant. C'est terminé cette comédie », a déclaré Nicephore Soglo sur les ondes de la radio mondiale.

Cette figure de la politique béninoise est connue pour ne pas avoir sa langue dans la poche. Elle est prompte à intervenir sur les questions d’actualité, surtout celles qui sont relatives à son pays et qui constituent une menace pour sa jeune démocratie.

Malheureusement, M. Soglo ne sera pas entendu par ces dirigeants africains qui constituent une source d’instabilité pour leur pays.

Au Togo, après trois mandats, Faure Gnassingbé se prépare à s’offrir un quatrième, malgré le remue-ménage qu’il provoque. Même s’il ne l’a pas encore annoncé, tout le monde sait que Faure Gnassingbé sera candidat à l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 22 février 2020.

En tout cas, le régime togolais ne s’est pas donné toutes ces peines, en modifiant la constitution et votant des lois qui restreignent l’espace de liberté dans le pays, pour que Faure Gnassingbé n’aille pas à cette présidentielle.


I.K.