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Un journaliste emprisonné pour un tweet au Maroc

Afrique du Nord - Societe
Le journaliste et militant des droits humains Omar Radi a été placé en détention par le tribunal de première instance de Casablanca pour un tweet dénonçant une décision de justice. Reporters sans frontières (RSF) appelle à sa libération immédiate et à ne plus poursuivre les journalistes sur la base du Code Pénal.
Omar Radi a été placé en détention ce jeudi 26 décembre 2019 pour avoir publié un tweet critiquant le verdict d'un magistrat contre des membres du Hirak, un mouvement de contestation sociale qui a agité le nord du Maroc en 2016 et 2017. Un juge de la Cour d'appel de Casablanca avait à l’époque condamné 42 membres du Hirak à des peines allant jusqu'à vingt ans d'emprisonnement.

Le journaliste et militant des droits humains avait été entendu plus tôt dans la journée par la police judiciaire qui l'a déféré devant le procureur du Roi. Celui-ci a alors décidé de le placer en détention en vertu de l'article 263 du Code pénal qui punit d'un mois à un an de prison "l'outrage à magistrat". Son procès ayant commencé devant le tribunal de première instance de Casablanca, ses avocats ont demandé sa remise en liberté provisoire mais la requête rejetée et une prochaine audience a été fixée au 2 janvier.

“Nous appelons à la libération immédiate d’ Omar Radi, déclare RSF. Aucun journaliste ne devrait être jugé en vertu du Code Pénal. Nous exhortons les autorités marocaines à abroger tous les articles du Code Pénal applicables à la liberté d’expression et d’information et ce en conformité avec la constitution et les engagements internationaux du pays. Ces dispositions restent une épée de damoclès au dessus de la tête des journalistes marocains sous le joug du Code Pénal malgré la promulgation du nouveau Code de la Presse en 2016 qui a supprimé les peines de prison.”

Le Maroc se situe à la 135e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse en 2019.