Ce lundi 13 janvier 2020, nous avons organisé une procession funèbre en l'honneur du père de l'indépendance, lâchement assassiné par ceux qui avaient horreur de voir le peuple Togolais jouïr pleinement de sa LIBERTÉ et de ses ressources.
La procession était prévue partir du marché de Bè pour la place de l'indépendance. Mais, en fin de compte, nous ne nous sommes arrêtés que là où ils ont emporté le cercueil.
Au début, en effet, tout a bien commencé. La croix devant, le cercueil après, l'ambiance était bon enfant avec, en toile de fond, une fanfare qui animait l'événement. L'émotion était vive. Nous étions, certes, en 2020 mais nos esprits étaient, de loin, en 1963. Nous nous imaginons, à la place, de ceux qui, ce jour, transportait le cercueil contenant le corps sans vie de notre Président bien-aimé.
Les populations, eux étaient très surpris de nous voir nous promener avec un cercueil encadré de drapeaux Togolais. Au depart, les uns croyaient que le régime avait encore tué, de sang froid un honnête citoyen. Ce n'est qu'après qu'ils comprirent que c'était plutôt une procession en l'honneur de notre Président bien-aimé, le seul à avoir été élu démocratiquement, Sylvanus OLYMPIO.
De temps en temps, nous observions une pause pour expliquer aux concitoyens le motif de notre sortie et leur demander de continuer par se battre pour la concrétisation des idéaux et valeurs que professait le Président Sylvanus OLYMPIO.
Ainsi, à 17H32, arrivés juste derrière le commissariat du 3ème arrondissement, nous avons encore fait une pause pour appeler les curieux de plus en plus nombreux à ne point se laisser dérouter par les agissements du régime et l'annonce de la candidature de Faure Gnassingbé.
Alors que nous étions en train de distribuer des drapelets aux concitoyens qui s'arrêtaient ou sortaient de leurs maisons pour écouter notre message, un policier vient nous demander si nous avons accompli les démarches nécessaires auprès de la Préfecture. Nous lui avons répondu par l'affirmative et lui avons montré la lettre d'information antidaté de 72H que nous avions adressé au Préfet du Golfe.
Il repartit en prenant des photos de la foule. Mais quelques minutes après, des hommes en treillis sont venus emporter le cercueil.
Ainsi s'est terminé notre procession.
Avant de finir, nous tenons à revenir sur un fait qui nous a beaucoup marqué lors de la procession.
En effet, arrivé au niveau de la station d'essence de Bè-kpehenou, un béret rouge, s'est arrêté pour observer un salut militaire en l'honneur du père de l'indépendance. Cela nous a beaucoup ému. Mais, en même temps, l'acte patriotique posée par ce militaire nous rassure qu'il existent encore d'honnêtes et dignes militaires, policiers et gendarmes dans ce pays.
Puisse Dieu bénir ceux-là qui, dans leur âmes, restent Démocrates !
Fait à Lomé, le 14 janvier 2020.
Pour les Mouvements Citoyens,
Foly SATCHIVI
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