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Un candidat président dans la confusion de rôle

Togo - Politique
Après avoir accepté en « toute humilité » d'être candidat pour un 4ème mandat à la tête du Togo le 07 janvier dernier, Faure Gnassingbé a renoué avec ses promenades de santé habituelles à chaque joute électorale.
De Hompou-Todomé à Agomé-Glozou dans la Préfecture du Bas-Mono, le candidat de UNIR s'est retrouvé à Nyita dans le Vo. Il a poursuivi son périple à Agou puis Kpélé où il même mis fin à la finale du tournoi de l'Union parce que pressé de partir. Il a même déclaré que cette finale a été de haute facture avec les arbitres qui sont à « la hauteur ».

Il va se retrouver à Atakpamé, Nangbéto chez les pêcheurs puis à Blitta principalement pour l'inauguration des marchés. De Blitta, l'ancien député de la localité s'est directement lancé dans la campagne « Je n'arrive pas à dire un coup K.O parce que j'ai l'impression que certains sont déjà K.O. Quand quelqu'un est K.O., on ne peut plus lui donner un coup ».

Tenez ! Tous ces déplacements futiles se font par hélicoptère présidentiel. Si le « quadra-mandataire » était dans ses activités traditionnelles de chef d'Etat, on peut y mettre un bémol. Mais lorsqu'il se met clairement en campagne avant même son ouverture, c'est bien de l'indécence politique. Après avoir mis tous les organes électoraux à ses bottes, l'enfant d'Eyadéma déploie abusivement les moyens de l'Etat pour parler d'un coup K.O, c'est bien ridicule. Et dans ces conditions, il va se targuer d'avoir gagné des élections année après année sans honte. L'élégance politique recommande que l'on respecte au moins les adversaires en face.

Mais en procédant de la sorte, il confirme qu'il est éternellement dans la comédie électorale. C'est justement pour éviter ces confusions de rôle à dessein qu'à Madagascar par exemple, le chef de l'Etat sortant s'il est candidat, doit démissionner deux mois avant les élections. Selon l'article 46 alinéa 2 de la Constitution malgache, « Le président de la République en exercice qui se porte candidat aux élections présidentielles démissionne de son poste soixante jours avant la date du scrutin présidentiel ».

C'est un bon exemple à copier dans les autres pays pour la transparence et l'équité des scrutins.

Au Togo, malgré son incapacité notoire à faire le bonheur des Togolais Faure Gnassingbé continue de les narguer à travers les farces électorales.

Honoré ADONTUI