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Des enseignants catholiques menacés de licenciement pour cause de grève

Togo - Societe
En décembre dernier, les enseignants catholiques ont initié une grève de 5 jours. Ils réclament l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail à l’endroit des autorités religieuses. La Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique (DDEC) n’ayant visiblement pas digéré ce mouvement d’humeur de ses employés, menace de licencier les leaders des syndicats.
Dans une lettre adressée aux leaders des syndicats, l’abbé Ambroise-Marie Mensah, Directeur diocésain de l’enseignement catholique, a convié les responsables syndicaux à une réunion dans la matinée du mercredi 29 janvier 2020. On peut y clairement lire, l’objet de la rencontre qui implique le licenciement de ces derniers.

« L’objet de la rencontre est de vous faire connaitre que nous envisageons de prendre à votre encontre une sanction disciplinaire consistant à votre éventuel licenciement suite au dernier mouvement de grève, émaillé, entre autres, de violences et d’atteinte au droit de travail auquel vous avez participé », lit-on dans le document.

Le corps enseignant catholique s’étonne de l’abus d’autorité dont fait preuve la DDEC à leur égard. Tout ce que veulent les enseignants catholiques, disent-ils, c’est l’amélioration des conditions de vie et de travail.

Pour information, la rémunération d’un enseignant de la Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique, niveau BEPC est de 40.000 francs CFA, le niveau BAC est rémunéré à 45.000 francs CFA.

Ajouté à cela, l’absence de prime leur permettant d’arrondir les fins du mois. Des conditions que crient ces enseignants à l’endroit leurs employeurs qui n’entendent pas mettre la balle à terre pour un dialogue sincère et parvenir à un accord, selon les syndicats.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, les représentants des syndicats sont sur le point de s’entretenir avec la Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique sur l’ordre du jour, c’est-à-dire le licenciement dont la lettre a fait mention.

Nous y reviendrons.