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Prof. Wolou : « Sous ma présidence, il n’y aura pas de détenus politiques, aucun exilé politique »

Togo - Politique
Le Secrétaire national du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR), Prof. Komi Wolou, a présenté son projet de société à la presse hier jeudi à Lomé. Ce candidat de l’opposition à la présidentielle de 2020 compte « changer la mentalité » de ses concitoyens une fois aux affaires
« Nous sommes dans une crise sociopolitique, mais cette crise est avant tout liée au non-respect des valeurs. Notre problème est un problème de mentalité », a lancé d’entrée de jeu, l’ancien Doyen de la Faculté des Droits à l’Université de Lomé.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’universitaire veut rendre les Togolais vertueux. Les 4 grands points autour desquels s’articule son projet de société en disent long sur sa motivation. Il s’agit de la Refondation de la nation, l’Emergence d’un Etat moderne, l’Epanouissement intégral de l’Homme et une Coopération pragmatique.

Refondation de la nation

Dans sa logique de changement des mentalités des Togolais, Prof. Wolou pense qu’il est temps que tout le peuple togolais forme « un tout indivisible » en sautant les barrières ethniques en vue de favoriser le « vivre ensemble ». Pour provoquer cette transformation des mentalités, le candidat à la présidentielle de 2020 promet qu’une fois élu Président de la République, l’enseignement de droits sera obligatoire dans tous les lycées. « Je le dis ainsi, parce que le citoyen doit connaitre ses droits et devoirs dans la société », s'est justifié le Professeur agrégé en droit public.

Pour lui, la refondation de la nation doit nécessairement passer par une éducation civile obligatoire, la recherche de l’égalité des sexes, le respect des biens publics, la recherche de l’excellence. Il met également l’accent sur la gouvernance éthique, le service militaire obligatoire et la solidarité nationale comme élément fondamentale de cette refondation.

L’Emergence d’un Etat moderne

En bon homme de droits, Prof. Wolou ne compte pas diriger le Togo comme une jungle où les raisons des plus sont toujours les meilleures. « Tous les citoyens, y compris le président, seront soumis à la loi », a-t-il lâché.

L’opposant promet que le respect de droits de l’Homme sera de mise au cours de son mandat présidentiel. Il garantit également l’indépendance de la justice sous sa présidence, et la libération de tous les détenus politiques. « Sous ma présidence, il n’y aura pas de détenus politiques, aucun exilé politique. S’il y en arrive, rappelez-moi cette phrase. Sous ma présidence, les auteurs des tortures seront poursuivis conformément à la loi. Après mon élection, j’adopterai dans 6 mois, un code pénal permettant d’éviter des détentions arbitraires », a-t-il promis.

Toujours dans cette logique d’émergence d’un Etat moderne, Prof. Wolou promet, sous présidence, une nouvelle réforme constitutionnelle et institutionnelle consensuelle. L’homme de droits compte renforcer le pouvoir législative tout en supprimant le Sénat. « Ce sont des dépenses inutiles. Ce n’est pas parce que la France a un sénat que nous aussi nous devons l’avoir », a-t-il déclaré.

Le Secrétaire national du PSR veut également procéder à la modernisation de l’armée avec une amélioration de leur situation, la suppression des dépenses de prestige dans le fonctionnement de l’Etat, le développement homogène des régions avec la décentralisation des services et les universités, la construction des hôpitaux modernes de différents niveaux, à l’échelle des préfectures, des régions et des hôpitaux spécialisés à l’échelle nationale.

Epanouissement intégral de l’Homme

Selon Prof. Wolou, cet épanouissement passera par la création d’emploi décents, l’augmentation des salaires (5% chaque année sur 4 ans). Cela passera également par l’accès gratuit aux soins pour certaines maladies, l’accès totalement gratuit aux soins pour certaines personnes, la dotation des hôpitaux régionaux de scanner et de laboratoire performants, la disponibilité des produits de premières urgences dans tous les hôpitaux, le rapprochement des centres de santé des populations, la mise en place d’un laboratoire moderne en vue du contrôle strict de tout produit alimentaire entrant sur le territoire, sur la base des normes répondant aux standards internationaux, et la redynamisation des services d’hygiène alimentaire et environnementale.

L’universitaire accorde une place importante à la protection sociale. Il veut non seulement régulariser la situation des enseignants auxiliaires avec une cotisation rétroactive pour la caisse nationale de sécurité sociale, mais aussi redéfinir des programmes scolaires vers l’acquisition des savoir-faire pratiques et utiles.

Le leader du PSR promet la gratuité de l’enseignement primaire et secondaire public avec fourniture des livres et cahiers à compter de la deuxième rentrée scolaire de son mandat, la scolarisation obligatoire jusqu’à 14 ans sur l’ensemble du territoire, la valorisation des communautés religieuses dans le respect de la loi et de la laïcité, la limitation des produits importés, la promotion de l’agriculture et l’industrialisation du pays.

Une coopération pragmatique

Pour l’ancien Doyen de la faculté de droit, la coopération internationale et surtout communautaire doit être au service des peuples. Le responsable du PSR veut surtout promouvoir la coopération entre les pays de la sous-région, notamment les pays voisins, en vue de la réalisation des œuvres communes, notamment des hôpitaux de références mondiales, des laboratoires de recherches.

« Un projet de société n’est jamais totalement compris, je compte sur mon équipe, je compte sur tout le peuple togolais pour que nous puissions cheminer ensemble. C’est maintenant que la lutte commence. Nous devons déjouer les pronostics, ceux qui pensent que nous ne sommes rien, le sauront quand nous serons au pouvoir », a-t-il conclu.

Godfrey Akpa