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Covid-19 : REJADD-Togo appelle à la libération des prisonniers

Togo - Societe
Le 25 mars dernier, la Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, et ex-présidente du Chili, Michelle BACHELET a appelé les pays à libérer des prisonniers pour éviter la propagation du Covid-19 dans les lieux de détention. Plusieurs pays ont obéi à cette injonction, mais le Togo traîne toujours les pas. Une situation qui fait réagir le Réseau des jeunes africains pour la démocratie et le développement (REJADD).
COMMUNIQUE DU REJADD-TOGO RELATIF A L’APPEL DE L’ONU A LA LIBERATION DES DETENUS POUR EVITER « DES RAVAGES DU COVID -19 EN PRISON ».

En décembre 2019, un virus inconnu de la famille des coronavirus est apparu dans le centre de la Chine qui a pris rapidement des mesures drastiques de confinement et de désinfection pour près de 60 millions de personnes. Cependant, le virus, que certains chercheurs scientifiques comparent à celui de la grippe espagnole, se répand partout dans le monde paralysant des pays entiers et faisant à ce jour des milliers de décès dans le monde. Le covid-19 a commencé à frapper les prisons, les maisons d’arrêt et les centres de détention d’immigrants. Ainsi, l’Europe est devenue depuis le début du mois de mars, le nouveau foyer de la pandémie avec un record en nombre de décès. Depuis quelques jours, on compte une centaine de cas de contamination et une cinquantaine de décès dus au Covid-19 en Afrique. Notre pays n’est malheureusement pas épargné par cette pandémie. Il a enregistré au 29 mars 2020, 30 cas confirmés, 22 cas actifs, 7 cas guéris et malheureusement 1 décès.

Face à cette crise sanitaire mondiale, la Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, et ex-présidente du Chili, Michelle BACHELET a appelé le mercredi 25 mars 2020 à la libération urgente de détenus à travers le monde pour éviter que la pandémie de covid-19 ne fasse des « ravages » dans les prisons souvent surpeuplées. Elle a exhorté les gouvernements et les autorités à travailler rapidement pour réduire le nombre de personnes en détention, en libérant par exemple « les détenus les plus âgés et ceux malades, ainsi que les délinquants présentant un risque fiable ». L’ex-présidente du Chili, a par ailleurs enjoint les gouvernements à libérer toute personne détenue sans fondement juridique suffisant, y compris les personnes détenues simplement pour avoir exprimé des opinions critiques ou dissidentes ».

Certains pays sur les 5 continents n’ont pas tardé dès cet appel de la haut-commissaire à libérer des centaines de détenus dans les prisons et maisons d’arrêt.

Malheureusement, notre pays le Togo, fait partie des rares pays sur les 5 continents, qui hésitent jusqu’à ce jour en procédant à la libération des détenus aux profils indiqués par la haut-commissaire. Or, notre pays ne disposerait pas comme la plupart des pays, de moyens et d’équipements sanitaires nécessaires pour faire face à cette pandémie, surtout dans nos prisons.

Notons que les conditions de vie et de détention dans les prisons civiles du Togo restent précaires. Elles sont caractérisées par une surpopulation carcérale causant des problèmes d’hygiène, l’accès difficile aux soins de santé, une alimentation insuffisante d’un repas par jour au lieu de trois et de moindre qualité. Face à cette situation, le Comité contre la Torture a recommandé à l’Etat togolais de procéder à la fermeture de la prison civile de Lomé où les conditions de détention sont les plus difficiles suite à l’examen du 3ème rapport du Togo en fin juillet 2019. Malheureusement, l’Etat togolais n’a pas jusqu’à ce jour fermé la prison civile de Lomé.

Au vu de tout ce qui précède, le REJADD-TOGO joint sa voix à celle de la haut-commissaire, tout en invitant le gouvernement togolais à libérer dans un bref délai dans nos prisons :

- Les détenus les plus âgés (plus de 60 ans) quel que soit la nature de’ l’infraction ;
- Les malades et les délinquants présentant un risque fiable ;
- Les personnes arrêtées lors des manifestations de l’opposition ; *
- Les personnes arrêtées en lien avec la crise du 19 août 2017.

Fait à Lomé, le 30 mars 2020

Le Président National

JOHNSON Kwassi Assiba Biova