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COVID-19/Induplast : Un futur foyer de contagion du virus

Togo - Societe
Les ouvriers au sein de l’Industrie Plastique (Induplast) dans la zone franche, ont le cœur entre les mains. Ils sont inquiets de l’insouciance doublée de l’incivisme des responsables de l’usine face aux mesures barrières contre le Coronavirus. Loin d’ignorer la menace qui pèse sur leur vie, ces derniers interpellent les autorités togolaises à s’auto-saisir leur doléance.
Au sein de l’usine, l’ambiance reste délétère ces jours-ci, selon nos recoupements. Les ouvriers, à les en croire, travaillent dans des conditions non optimales pendant cette crise sanitaire engendrée par la pandémie au COVID-19. D'ailleurs, faut-il le rappeler, un état d’urgence a été décrété par le chef de l’Etat togolais pour la contenir.

Visiblement, les responsables de l’Industrie Plastique n’en ont cure des mesures barrières d’hygiène recommandées par les autorités sanitaires afin d’endiguer la contagion sur le territoire national alors qu’ils sont des centaines, ces employés qui font leur quotidien dans cette usine.

« Nous continuions toujours par travailler dans les même conditions sans protection. Nous sommes assis côte à côte comme d’habitude sans le respect de la distanciation de 1m comme recommandée par le gouvernement. Nous souhaitons vivement que les autorités nous viennent en aide », a indiqué un ouvrier.

Le pire, selon ce dernier, c’est le manque de désinfection des machines et du lieu du travail, surtout quand on sait qu’il s’agit d’une rotation d’équipe dans ces usines. Inutile de préciser que cette industrie pourrait être un foyer de contagion à fort potentiel, si aucune disposition n’est prise afin d’amener ses responsables à prendre au sérieux la menace.

Toutefois, le cri de cœur des ouvriers ne concernent pas que la sécurité sanitaire au sein de l’industrie, mais aussi de la modification des horaires de travail qui est passé de 8 heures de temps à 12 heures. Cette modification d’horaire, selon les informations, intervient dans le cadre du couvre-feu (de 20 heures à 6 heures) décrété au Togo, plus précisément dans la préfecture du Golfe, d’Agoè-nyivé et de Tchaoudjo.

Il y a quelques jours, les employés ont observé un mouvement d'humeur pour dénoncer cette condition de travail déshumanisante. Mais ils n'ont pas eu gain de cause. Puisque des délégués « véreux » aux bottes des patrons sans scrupule, selon les termes des employés, auraient fait main basse sur les revendications des ouvriers.

Il s’agit d’une situation qui, pour le moins disant, doit susciter l’intérêt des gouvernants et des organisations de la société civile dans la lutte contre le coronavirus, dont le cas de contamination au Togo est porté à 84 avec 27 actifs, 52 guéris et 5 décès selon les chiffres officiels du 19 avril 2020.


Nicolas K