Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 3:53:08 PM Vendredi, 26 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 

le-togo-profite-peu-du-cersa

Le Togo profite peu du CERSA

Togo - Education
Le directeur du Centre d’excellence régional sur les sciences aviaires (CERSA) de l’Université de Lomé regrette que le Togo ne profite pas tellement des avantages qu’offre cette école supérieure comme les pays de la sous-région ou d’ailleurs.
Le CERSA travaille pour la formation de techniciens, de cadres et experts dans les sciences animales et pour le renforcement des capacités des techniciens en matière de production avicole dans l’optique de développer et améliorer la filière. L’objectif reste la professionnalisation du secteur agricole et sa durabilité.

L’école supérieure accompagne le ministère en charge de l’Agriculture via la recherche, la formation des techniciens. « Nous faisons des recherches pour aboutir à des innovations, des technologies que nous mettons à la disposition de la filière. Tout ce que je peux vous dire, c’est que depuis que notre centre existe, il y a un changement notable dans la filière. Les pratiques ont changé, la productivité a monté parce qu’on a mis des spécialistes et des techniciens sur le marché », explique le Professeur Kokou Tona, le Directeur du CERSA sur lalettreagricole.info.

Il manque un coup de pouce devant encourager les jeunes à s’investir dans le domaine et avoir une exploitation rentable. Le Mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA) (ou le ProMIFA), heureusement, a été créé pour « inverser la tendance ».

Aujourd’hui, les ressources humaines compétentes sont disponibles sauf qu’elles ne sont pas utilisées. Le « CERSA est là pour former et pour faire la recherche. Si nous formons les gens compétents et que les opérateurs économiques ne saisissent pas l’opportunité, qu’est-ce que nous allons faire ? Allez au Bénin pour constater nos actions. Au Mali, nous sommes plus visibles qu’au Togo. En Europe, en Belgique et en Gambie nous sommes sollicités. Si tel n’est pas le cas, on ne peut avoir des étudiants de plusieurs nationalités différentes dans notre centre. Si on ne s’approprie pas la filière au Togo, même nous, nos niveaux de connaissance ne vont pas évoluer. Mais ceux qu’on a formés et qui sont retournés chez eux pourraient devenir plus compétents que nous. C’est quand ça bouge, qu’il y a des défis et quand on veut relever le défi, on se forme », regrette Kokou Tona.

Et l’universitaire d’enchaîner : « On a toute une gamme de produits de croisements qui intéressent les industries agricoles. Vous voyez, ce sont d’autres qui profitent du CERSA sans le Togo. Et ça nous fait mal. Mais j’ai espoir que la volonté politique va aller grandissant pour l’envol de la filière avicole au Togo ».

Le directeur du Centre d’excellence régional sur les sciences aviaires, institution créée il y a 6 ans, et ses collègues œuvrent pour que les consommateurs togolais disposent des produits à bases de volailles en quantité et en qualité irréprochable. Ce qui fera diminuer l’importation.

A.H.