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Que retenir de l’accord UFC-RPT dix ans après ?

Togo - Politique
Beaucoup se demandent ce qui en est de l’accord de partage du pouvoir entre l’Union des forces de changement (UFC) et le Rassemblement du peuple togolais (RPT), devenu plus tard Union pour la République (UNIR). Cet accord qui, selon les signataires, vise l’apaisement général au Togo, le redressement de l'économie et surtout l’alternance au sommet de l’Etat, a 10 ans aujourd'hui. Le parti de Gilchrist Olympio dresse un bilan.
Parlant du bilan, l’Union des forces de changement a noté les points saillants de sa cogestion du pays avec le parti au pouvoir. Il ressort que de mai 2010 à janvier 2019, l’UFC a participé aux gouvernements respectifs de la majorité RPT devenu UNIR (Union pour la République).

La formation politique indique dans son rapport rendu public ce 26 mai 2020 qu'avec le parti au pouvoir, ils se sont convenus le 04 novembre 2010 sur des réformes constitutionnelles et institutionnelles. « Malheureusement la recherche d’un large consensus national préconisé par l’APG (Accord Politique Global), a créé un blocage malgré la relance des CPDC (Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation) à partir de 2011. Les réformes constitutionnelles ont été finalement réalisées le 8 mai 2019 par la législature actuelle. Tandis que celles institutionnelles sont en cours », souligne le document.

Relativement à la gestion des grandes administrations, les sociétés d’état, les préfectures, les mairies et les ambassades, l’UFC relève le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) grâce à sa participation au gouvernement. Ce qui, selon elle, a conduit à l’élaboration d’un nouveau fichier électoral.

Le parti pour sa part, retient de sa participation aux différents gouvernements de 2010 à 2013, la décrispation de la vie politique, l’apaisement du climat social, le regain de confiance des partenaires en développement, la reprise de la coopération et la relance de l’économie.

Gilchrist Olympio et ses collaborateurs soulignent cependant qu’en 2013, la faible représentativité parlementaire de l’UFC a eu des répercussions négatives sur la poursuite de la mise en œuvre efficiente de cet accord. « L’incompréhension des populations de l’esprit de partage du pouvoir pour un meilleur essor du peuple togolais en est la cause. Cette situation a favorisé l’émergence de nouveaux partis d’oppositions qui ont gardé la ligne de la confrontation ouverte. Ce qui a conduit notre pays à la situation actuelle où l’opposition est quasi inexistante face à un pouvoir hégémonique », lit-on dans le bilan.

A ce jour, le parti affirme ne plus participer à l’action gouvernementale, mais occupe la position de premier parti d’opposition parlementaire suite aux élections législatives du 20 décembre 2018. Ce qui sous-entend que les dispositions prévues par l’accord, n’ont pas toutes été prises en compte.

S’agissant justement des dispositions de l’accord, Gilchrist Olympio et ses collaborateurs indiquent que « le Comité de Suivi de cet accord a dû subir un dysfonctionnement puisque certains de ses membres ont été appelés à d’autres fonctions sans être remplacés. Ce qui a empêché l’application entière des dispositions de cet accord ».

L’union des forces de changement trouve donc nécessaire que la classe politique se dote d’un cadre permanent de concertation à l’instar du CPDC pour débattre des grands sujets d’intérêt général fin d’aboutir à des consensus.

Elle se dit convaincue que « le dialogue et la concertation sont les meilleurs outils de consolidation de la paix, du renforcement de l’Etat de droit, du développement inclusif et durable pour aboutir à l’alternance politique pacifique ».

Enfin, l’UFC lance à cet effet un vibrant appel à tout le peuple Togolais à l’accompagner dans cette nouvelle démarche pour la reconstruction de la terre de nos aïeux.


N.K