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"Journée de l’Afrique 2020": le panafricanisme est et demeurera une des voies royales pour le développement du continent noir

Afrique - Politique
L’Afrique et sa diaspora répartie aux quatre coins de la planète ont commémoré le 25 mai 2020 la «Journée de l’Afrique», en hommage à l’acte historique et fondateur de l’OUA (devenue UA) le 25 mai 1963 à Addis-Abeba (Ethiopie). 57 ans après sa naissance et 60 ans après les «indépendances africaines», plusieurs acquis panafricains sont à mettre à l’actif de l’organisation continentale. Ils ne sont pas autant nombreux et immenses que les défis qui demeurent à être relevés par l’UA, mais ont le mérite d’exister ! Ils constituent une fierté pour l’ensemble du continent.
A l’image de la décolonisation complète de l’Afrique et l’effectivité du lancement des principales organisations sous-régionales (CER) du continent noir dont 5 comptent parmi les plus actives.

57 ans après la naissance de l’UA, l’Afrique (continent essentiellement jeune, avec une projection de 2,75 milliards d’âmes en 2060 selon les prévisions de la CEA) a plus que jamais besoin d’actes concrets, d’actions engageantes devant donner un coup d’accélérateur palpable à la dynamique incontournable de l’unité africaine. A l’image de la ZLECAF (Zone de libre-échange continentale africaine) lancée en juillet 2019 après moins de deux ans de travaux acharnés et efficaces. Son opérationnalisation prochaine va faire de l’Afrique l’un des plus grands marchés du monde, représentant plus de 4.000 milliards de dollars d’enjeux. Mieux, l’Afrique se donne via la ZLECAF la possibilité de créer la plus grande zone de libre-échange au monde, capable de réunir 1,3 milliard de personnes dans un bloc économique de 2,5 billions de dollars.

On peut citer dans le même sens la réforme qui encadre et meut dorénavant la Présidence tournante de l’Union Africaine depuis le 18 novembre 2018, et qui assure une continuité efficiente entre le Président en exercice, son prédécesseur et son successeur. Autant de preuves palpables qui démontrent que l’Afrique peut libérer son réel potentiel de développement quand elle s’en donne les moyens, surtout d’un point de vue administratif et organisationnel.

D’autres chantiers panafricains du même acabit abondent 60 ans après les «indépendances africaines» pour faire incontestablement de l’UA le phare de tout un continent. Surtout aux yeux de sa jeunesse qui a besoin de se voir offrir, à titre d’exemple, davantage d’Universités régionales de référence et spécialisées, et surtout de débouchés durables en matière d’emplois ou d’auto-emplois. Des mues qui ne peuvent être matérialisées sans un brin des vertus du panafricanisme.

Face aux fréquents charivaris politiques et diplomatiques qui retardent l’efficience de l’UA, ils sont nombreux ces Africains à se prélasser dans l’afro-pessimisme, et à douter par contrecoup des vertus du panafricanisme. Cette posture n’est qu’une question temps. La crise sanitaire de la Covid-19 que traverse la planète a à juste titre réaffirmé la place de l’inclusivité dans tout processus de développement. En Afrique plus qu’ailleurs dans le monde et sur la base des expériences d’un passé récent et lointain, l’unité d’action moulée dans le panafricanisme servira de socle à la renaissance du continent noir et cimentera ses acquis de développement. Aussi bien avec les Afro-optimistes qu’avec les Afropessimistes.