Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 9:19:41 AM Vendredi, 29 Mars 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Journée contre la désertification: l’ONU appelle à réduire l’empreinte écologique humaine

Inter -
A l’occasion de la Journée de lutte contre la désertification et la sécheresse, le Secrétaire général des Nations Unies a appelé mercredi à conclure un « nouveau pacte en faveur de la nature ».
« La santé de l’humanité dépend de celle de la planète. Or, aujourd’hui, notre planète est malade », a averti António Guterres, signalant qu’à l’échelle mondiale, 70 % des terres ont été transformées par l’activité humaine.

A l’échelle mondiale, 70 % des terres ont été transformées par l’activité humaine.

L’expansion, l’enrichissement et l’urbanisation de la population font exploser la demande de terres destinées à la production d’aliments, de fourrage pour les animaux et de fibres pour la fabrication de vêtements, explique l’ONU. En parallèle, la santé et la productivité des terres arables existantes se détériorent, un phénomène aggravé par le changement climatique.

« Quelques 3,2 milliards de personnes sont touchées par la dégradation des terres », a rappelé M. Guterres.

Les modes de consommation et les habitudes de vie doivent changer si nous voulons disposer de suffisamment de terres cultivables pour satisfaire aux besoins des dix milliards d’habitants que comptera la planète d’ici 2050, a-t-il dit.
Aliments. Fourrage. Fibres.

L’édition 2020 de la Journée a pour slogan « Aliments. Fourrage. Fibres. » et vise à sensibiliser les individus sur la manière de réduire leur empreinte écologique.

La production d’aliments, de fourrage et de fibres rivalise en outre avec les villes en pleine expansion et l’industrie du pétrole, une situation qui entraîne la transformation et la dégradation des terres à un rythme non viable, nuisant à la production, aux écosystèmes et à la biodiversité.

La production d’aliments, de fourrage et de fibres contribue également au changement climatique, alors qu’un quart des émissions nocives de gaz à effet de serre provient de l’utilisation des terres (agriculture, foresterie, etc.) La production de vêtements et de chaussures est responsable de 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre qui devrait se rapprocher des 50 % d’ici à 2030.

Changer le comportement des consommateurs et des entreprises et adopter des pratiques plus efficaces et plus durables, est la seule façon d’espérer pourvoir aux besoins de la population grandissante, via la terre productive à notre disposition.

L’ONU encourage chaque consommateur à cesser d’acheter des produits dont la production contribue à la dégradation des terres, les fournisseurs à réduire la commercialisation et faire comprendre aux producteurs et aux décideurs qu’une évolution des pratiques est nécessaire.

Inverser la tendance : l’exemple de la Grande Muraille verte

Le chef de l’ONU a souligné qu’il est possible d’inverser la tendance et d’apporter des solutions à un large éventail de problèmes, tels que la migration forcée, la faim et les changements climatiques.

« Dans la région africaine du Sahel, la Grande Muraille verte transforme l’existence et les moyens de subsistance des populations, du Sénégal jusqu’à Djibouti », a-t-il cité en exemple.

La restauration de 100 millions d’hectares de terres dégradées a permis de préserver la sécurité alimentaire, de créer des emplois et de faire en sorte que les ménages puissent subvenir à leurs besoins, a précisé M. Guterres.

Selon lui, de telles mesures permettent également de restaurer la diversité biologique, d’atténuer les effets des changements climatiques et d’accroître la résilience des populations. « Le calcul est simple : les bénéfices sont dix fois supérieurs aux coûts », a affirmé le Secrétaire général.

António Guterres a ainsi lancé un appel à la conclusion d’un nouveau « pacte en faveur de la nature », estimant qu’avec « l’action et à la solidarité internationales s il serait possible d’intensifier les efforts de restauration des terres et de mettre en œuvre « des solutions fondées sur la nature, à l’appui de l’action climatique et au profit des générations futures ».

« C’est cela qui nous permettra de réaliser les objectifs de développement durable sans laisser personne de côté », a conclu le chef de l’ONU.

A noter que pour marquer la Journée, la Convention des Nations Unies de lutte contre la desertification (CNULCD) a préparé plusieurs activités : un événement en ligne, une série de courts métrages Youtube (en anglais) sur le thème et le concours Devenir #UNCCDLandHeroes, où les jeunes candidats proposent une solution spécifique pour limiter l'empreinte que notre production et notre consommation de denrées alimentaires, d'aliments pour animaux et de fibres laissent sur la terre.