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Togo - Produits agroalimentaires : Le Togo veut imposer sa marque sur les marchés internationaux

Togo - Societe
Au Togo, l’agriculture est le moteur du développement de l’économie. Et ceci, grâce aux potentialités agronomiques et édaphiques que recèle le secteur. Seulement, dans ce monde en pleine mutation socio-économique avec un environnement commercial libéralisé, marqué par une rude concurrence des entreprises et des consommateurs de plus en plus exigeants, il devient difficile pour les producteurs togolais de se tailler une place au soleil. Ils sont quasiment absents sur les marchés internationaux pour la simple raison que leurs produits ne répondent pas aux normes et réglementations en vigueur.
Et c’est justement pour corriger ce « manque à gagner » que le ministère du Commerce, de l’Industrie, du Développement du Secteur privé et de la Promotion de la Consommation locale, à travers la Haute autorité de la qualité et de l’environnement (HAUQE), vient d’initier un projet en vue d’aider les producteurs locaux à être plus compétitifs sur les marchés internationaux. Il s’agit de la mise en place d’un « système de traçabilité » dans l’industrie agroalimentaire togolaise.

L’idée est d’améliorer non seulement la compétitivité des entreprises agroalimentaires du pays, mais aussi l’accès de leurs produits aux marchés à travers un système complet de traçabilité, le renforcement de l’opérationnalisation des structures techniques de la qualité ainsi que l’appui technique des acteurs.

« D'une manière générale, ce projet va permettre d’assurer le respect de la réglementation, de contrôler les responsabilités, d’améliorer le suivi des flux logistiques, d’assurer une démarche qualité optimale et la sécurité des consommateurs. Généralement, le support informatique de la traçabilité est matérialisée sur les produits où leur emballage par des codes à barres ou des codes graphiques appelés QR codes », a expliqué François Kpakpo, président de la HAUQE.

A l’en croire, ce système de traçabilité dans les chaînes de valeurs agroalimentaires représente un grand avantage pour les producteurs togolais, surtout avec la globalisation des échanges, l’élimination des barrières tarifaires et l’entrée en vigueur des accords de partenariats économiques Union Européenne-Afrique de l’Ouest, l’AGOA, la ZLECAF….

« Si ce système devient opérationnel, les producteurs togolais n’auront plus de difficultés à être visibles sur les marchés. Les produits togolais qui sont d’ailleurs de bonne qualité, seront plus compétitifs et répondront aux exigences des réglementations et des différentes normes en vigueur sur les marchés internationaux. C’est en fait un levier pour la création de richesse et l’augmentation des revenus pour tous les acteurs de la chaîne de valeur. Il contribuera à la réduction de la pauvreté et fera décoller l’industrie agro-alimentaire au Togo », a poursuivi le président de la HAUQE.

Selon les experts, la première phase de ce projet de traçabilité sera principalement axée sur 3 chaînes de valeurs. Il s’agit d’Ananas, d’Anacarde et de Karité. Ces 3 filières ont été choisies pour la phase pilote du projet, parce que selon le Plan national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN), elles sont structurantes et permettent au pays de disposer d’un avantage comparatif à l’export.

Déjà, dès la semaine prochaine à Lomé, 20 acteurs de chacune de ces 3 filières seront outillés sur les rouages de ce système de traçabilité. La formation sera faite en théorie et en pratique. Une fois formés, ces acteurs vont descendre sur le terrain pour former à leur tour leurs différents partenaires.