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Togo - Situation de torture : CACIT épingle le régime de Faure Gnassingbé

Togo - Societe
Jeudi, les responsables du Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) ont dressé un bilan sur la mise en œuvre des recommandations de l’Organisation mondiale contre la torture au Togo. Il ressort que les autorités togolaises n’ont aucune volonté d’éradiquer la pratique de la torture dans le pays.
A en croire Me Claude Amegan et ses collaborateurs, malgré les différents rapports et les diverses interpellations faites par les organisations de défense des droits de l’homme depuis des années, les actes de tortures ne reculent toujours pas au Togo.

En juillet 2019 à Genève en Suisse, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a même formulé un certain nombre de recommandations à l’endroit des autorités togolaises sur le sujet. Mais un an après, aucune ligne n’a bougé. Les responsables du CACIT déplorent le fait que le gouvernement togolais n’a pas procédé à la fermeture des prisons telle que recommandée par Sébastien Touze, expert du Comité contre la torture des Nations Unies.

« La situation ne s’est pas améliorée, la prison de Lomé n’a pas été fermée. Dans un Etat normal, ceux qui sont en détention provisoire ne doivent pas être dans les mêmes quartiers que ceux qui sont condamnés. Les mineurs doivent avoir leur quartier à part et on ne doit pas incarcérer des citoyens à cause des délits mineurs », s’est désolé le président du CACIT, Me Amegan.

Selon lui, les pratiques de torture se sont accentuées ces derniers mois au Togo avec la crise sanitaire. Au moins 150 détenus de la prison civile de Lomé ont été testés positifs au covid-19. Ce qui constitue des traumatismes psychologiques pour ces pensionnaires.

Pour Me Amegan, « il est nécessaire de mettre en œuvre un nouveau code de procédure civile qui précise les conditions d’arrestation, de détention et qui insiste sur les conditions dans lesquelles les personnes peuvent être écoutées, assistées d’un avocat et de leur médecin ».

Précisons que cette sortie du CACIT s’inscrit dans le cadre de la journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture, célébrée chaque 26 juin.